Le secteur de l’éducation sera encore paralysé pour quatre jours à compter de mardi, ont décidé les enseignants grévistes « mécontents » de la récente sortie des ministres Gilbert Bawara (de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative) et Komi Tchakpélé (des enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle).
Ces enseignants dénoncent également des « actes d’intimidations » : « nous n’avons pas pu tenir nos assemblées générales synchronisées vendredi dernier. Des forces de l’ordre ont été déployées à certains endroits pour nous empêcher », a déploré l’un des syndicalistes.
Au total quatre syndicats paralysent les activités dans les écoles et lycées publics depuis le début de la rentrée. Ils réclament notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.
Ils exigent également l’intégration du reste des enseignants volontaires et l’annulation des affectations punitives des représentants et des délégués syndicaux.
Mercredi dernier, le ministre Bawara avait annoncé que le gouvernement « prendra des dispositions particulières pour assurer la régularité et la continuité des cours ».
Pour le ministre, ces syndicats mènent leurs activités dans « l’illégalité ».
« Les conditions d’existence de ces quatre syndicats ne sont pas établies. Et le gouvernement leur a adressé une correspondance dans ce sens, leur indiquant de se conformer à la réglementation », avait-il précisé.
« La sécurité sera assurée, la sérénité sera préservée. Les cours seront dispensés d’une manière ou d’une autre, car les dispositions seront prises à cet effet. L’année scolaire, ne sera pas une année au rabais.
Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que ceux qui ont envie de travailler, dispensent les cours », avait martelé M.Bawara.
Ces déclarations ne sont pas du goût des enseignants grévistes, qui n’entendent pas baisser les bras.
Précisons que plusieurs partis politiques, ainsi que des organisations de la société civile, sont montés au créneau ces derniers jours, invitant le pouvoir à ouvrir des « discussions franches » avec ces syndicats. FIN
Edem Etonam EKUE
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