La Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) a invité ce mercredi, le gouvernement à entamer « sans délai » des discussions avec les enseignants grévistes qui paralysent le secteur de l’éducation depuis plusieurs semaines.
Au total quatre syndicats des syndicats, mènent ces mouvements de grève depuis la rentrée (le 17 octobre). Situation qui pousse les élèves à se déverser dans les rues pour réclamer leurs enseignants.
Ils ont encore déclenché ce mercredi, une nouvelle grève de 72 heures. Ces enseignants exigent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Dans un communiqué rendu public, la CDPA demande au gouvernement « d’entamer sans délai des discussions pour solder durablement ces problèmes avant que le pire ne survienne. Il est de son devoir de trouver des solutions à cette crise qui perturbe chaque année scolaire et dévalorise de plus en plus notre système d’éducation, qui doit retrouver sa performance d’antan ».
La CDPA « comprend et partage totalement l’indignation et la colère des élèves, dont la plupart issus de couches défavorisées, n’acceptent pas qu’après les sacrifices incommensurables de leurs parents, voire les leurs, pour mobiliser les fonds nécessaires pour le payement de l’écolage, des fournitures et autres cotisations, le gouvernement compromette leur avenir, en misant sur le pourrissement du mouvement des enseignants en attendant que tout se tasse pendant les vacances de noël ».
Pour cette formation politique, « le gouvernement aurait dû nous assurer enfin une année scolaire sereine en mettant à profit son report de la rentrée d’un mois pour régler les problèmes en instance ».
« Comment deux mois seulement après cette rentrée scolaire qui a pris du retard sur le calendrier indicatif de l’UEMOA, le Togo se retrouve encore face à des problèmes ? Non ! Tout gouvernement responsable doit savoir que la jeunesse a toujours raison et, l’écouter est sage, il est aussi censé connaître l’importance de l’éducation dans un processus de développement », souligne le communiqué signé de la secrétaire générale de ce parti Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Les quatre syndicats réclament notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.
Ils exigent également l’intégration du reste des enseignants volontaires et l’annulation des affectations punitives des représentants et des délégués syndicaux. FIN
En Photo: Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Edem Etonam EKUE
www.Savoir News, la maison de l’info.