Le Togo a obtenu du Fonds Koweïtien, la bagatelle de 8 milliards de F.CFA (soit l’équivalent de 4 millions de dinars koweïtiens), pour soutenir le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), subvention signée ce mercredi à Malabo (Guinée Équatoriale) en marge du quatrième sommet Afro-Arabe.
L’annonce a été faite aux journalistes par le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, le Colonel Ouro-Koura Agadazi, chef de la délégation togolaise à ce sommet.
« L’un des volets phares de ce sommet était centré sur les résolutions concernant la coordination des financements à lever pour induire un certain nombre de projets de développement aussi bien en Afrique que dans le monde Arabe. Et dans le cadre de cette coordination, nous sommes heureux d’annoncer que le Togo a bénéficié d’un financement koweïtien de l’ordre de 8 milliards de F.CFA pour la Finance Inclusive », a-t-il déclaré.
« Le Togo bénéficie déjà d’un montant de 1,5 milliard de F.CFA du Koweït, pour la mise en place d’un certain nombre de projets dans le secteur agricole. Il s’agit des projets portés par des initiatives privées », a souligné le ministre, précisant que le Togo entend soumettre un certain nombre de projets au niveau des pays arabes, pour mobiliser suffisamment de ressources, afin d’induire le développement social que vise le chef de l’État.
En juillet dernier, Mme Victoire Tomégah-Dogbé (ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes), avait souligné dans une interview, des discussions très avancées avec la Banque Islamique de Développement, le Fonds Koweïtien et d’autres partenaires pour une mobilisation accrue des ressources dans le cadre du FNFI.
Lancé en janvier 2014, le FNFI est la réponse du gouvernement — sur les instructions du Chef de l’État Faure Gnassingbé, à l’exclusion financière qui touche une partie importante de la population togolaise et notamment les plus pauvres.
Moins de 30% de la population togolaise avait accès aux services financiers de base. Il s’agissait donc pour les pouvoirs publics de faire tomber la barrière invisible qui empêche certains compatriotes d’accéder aux crédits pour lancer ou relancer leurs activités génératrices de revenus.
Pour cela, le gouvernement a mis en place ce fonds qui met des lignes de crédits à taux réduits à disposition des institutions de microfinance afin de leur permettre de les prêter aux plus pauvres.
Le Sommet afro-arabe tenu ce mercredi dans la capitale équato-guinéenne, est l’organe politique suprême du partenariat entre les pays arabes et africains. Les trois dernières rencontres se sont déroulées au Caire en Égypte (Mars1977), Syrte en Libye (octobre 2010) et au Koweït (Novembre 2013).
A l’issue des assises de Koweït, il a été convenu de tenir ce quatrième sommet en Afrique, avec le principe de la rotation. Ce qui a poussé l’Union africaine a porté le choix sur la Guinée Équatoriale.
« A l’issue des travaux, plusieurs documents finaux ont été adoptés par les chefs d’État et de gouvernement, notamment la déclaration de Malabo qui est une feuille de route qui décline toutes les actions à mener de façon à renforcer le partenariat entre les deux grandes zones : la zone Afrique et la zone Arabe », a précisé Ouro-Koura Agadazi.
Le sommet a également rendue publique, une déclaration sur la « situation en Palestine ».
« Nous réitérons que le Conseil de sécurité des Nations Unies doit assumer ses responsabilités en maintenant la paix et la sécurité au plan international, prendre toutes les mesures nécessaires pour résoudre le conflit Israélo-arabe dans tous ses aspects, afin d’’aboutir à une paix juste et durable dans la région, sur la base d’une solution de deux États, conformément aux frontières de 1967, et appliquer les dispositions du droit international et des précédentes décisions et résolutions pertinentes y afférents », souligne le texte.
Rappelons que plusieurs discours ont meublé l’ouverture de ce sommet dont ceux du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, du président tchadien et président en exercice de l’Union africaine Idriss Deby Itno et de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine. FIN
En Photo : Le Colonel Ouro-Koura Agadazi, lors du sommet.
De Malabo, Junior AUREL
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