Un Casque bleu togolais et deux civils maliens ont été tués dimanche dans l’attaque d’un convoi de Casques bleus près de Douentza, dans le centre du Mali, a annoncé la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma).
Sept casques bleus togolais ont été blessés, dont trois grièvement, a ajouté dans un communiqué la Minusma, qui est forte de 11.000 hommes dans le pays. Le Casque bleu togolais tué a succombé à ses blessures.
Une mine ou un engin explosif artisanal (IED) a explosé au passage d’un convoi des Casques bleus. L’explosion, qui a eu lieu vers 10H30 locales, a été suivie par des tirs des assaillants à 45 km au nord de la ville de Douentza, dans la région de Mopti, précise le texte.
Une enquête de la gendarmerie malienne sera ouverte sur la présence de civils qui suivaient le convoi des Casques bleus au moment de l’attaque, selon le communiqué.
« La Minusma condamne dans les termes les plus fermes cette attaque lâche et ignoble et appelle à déployer tous les efforts nécessaires pour en identifier les responsables et les traduire en justice. La Minusma réitère sa détermination à continuer son appui au Mali et son peuple conformément à son mandat », ajoute le texte.
Par ailleurs, dans la région de Tombouctou, des hommes armés ont attaqué dimanche un camp de l’armée malienne, brûlant et emportant du matériel militaire, selon des sources locale et sécuritaire.
Le mouvement Ansar Dine a revendiqué dimanche soir cette attaque menée contre la base malienne de Gourma Rhaous, affirmant avoir occupé la base et détruit six véhicules militaires avant de s’en retirer, dans un communiqué diffusé en Mauritanie par Al-Akhbar, qui reçoit et diffuse régulièrement des communiqués des groupes jihadistes du Sahel.
Selon le communiqué, l’attaque, qui a eu lieu à 2 heures du matin, a pris fin une heure et demie plus tard. « Nos combattants ont totalement investi la base et l’ont maîtrisée », affirme le mouvement, indiquant avoir emporté cinq véhicules, dont un équipé d’une mitrailleuse Douchka de 12,7 mm. Les assaillants ont incendié trois camions militaires et 3 véhicules Toyota.
Ansar Dine parle de « plusieurs morts et blessés parmi les militaires maliens » et reconnaît avoir perdu l’un de ses hommes. Mais, selon des sources militaires, il n’y a pas eu de morts dans cette attaque.
Pour sa part, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à prendre les « initiatives nécessaires » pour faire avancer la paix dans le nord du Mali, toujours instable.
Malgré l’intervention militaire internationale en cours depuis 2013, qui avait chassé les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en 2012, ceux-ci restent actifs, des zones entières échappant encore au contrôle des forces maliennes et de l’ONU.
SOURCE : AFP