« Je suis venue vous apporter un message du Chef de l’Etat et de tout le gouvernement : les produits APSEF, AGRISEF et AJSEF visent à vous aider à vous autonomiser financièrement. A ce titre, les crédits doivent être remboursés dans les délais », a martelé Mme Victoire Tomégah-Dogbé mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), devant les bénéficiaires des Plateaux ouest.
La ministre du développement à la base, de l’artisanat de la jeunesse et de l’emploi des jeunes était face aux préfets de Danyi, Agou, Kpélé et Kloto, des chefs traditionnels, les représentants des institutions de micro finance et les bénéficiaires du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI).
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée de suivi de la mise en œuvre des projets et programmes exécutés par son département ministériel.
L’Accès des Jeunes aux services Financiers (AJSEF), l’Accès des Agriculteurs aux Services Financiers (AGRISEF) et l’Accès des Pauvres aux Services Financiers (APSEF) sont les trois produits du FNFI, lancé depuis janvier 2014 par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
A travers le produit APSEF, des prêts de petits montants (au plus 30.000 F.CFA) sont octroyés à des couches pauvres notamment des femmes, à des taux très bas (5% sans caution matérielle ni de garantie), afin de leur permettre d’avoir de peu de ressources dont elles ont besoin pour développer des activités génératrices de revenus.
L’AGRISEF s’adresse aux femmes et aux hommes qui sont potentiellement et économiquement actifs exerçant une activité agricole. Pour accéder aux crédits AGRISEF, il faut résider dans la communauté depuis au moins 2 ans. C’est un crédit d’un montant maximum de 100.000 F.CFA.
L’AJSEF est réservé aux jeunes en fin d’apprentissage ou des diplômés sans emplois sortis d’une école et qui ont une ferme volonté de suivre rapidement une petite formation qui les habilite à faire un métier et à créer un auto-emploi : crédit d’un montant maximum de 300.000 F.CFA.
La rencontre avait pour objectif d’inviter les populations des plateaux Ouest, majoritairement agricole — dont les performances en termes de remboursement ne sont pas très bonnes — à mieux rembourser leurs crédits pour la pérennisation des opérations du FNFI.
Par exemple pour le produit APSEF, le taux de remboursement moyen au plan national, est estimé à 90%. Dans les quatre préfectures (Danyi, Agou, Kpélé et Kloto), le taux de remboursement n’atteint pas 50%.
« Nous avons noté que les performances en termes de remboursement dans ces quatre préfectures ne sont pas encore très bonnes. La mauvaise pluviométrie est l’une des raisons. Mais, c’est surtout lié au fait que la sensibilisation n’est pas encore tout à fait cela », a souligné la ministre.
Les bénéficiaires doivent comprendre, a poursuivi Mme Tomégah-Dogbé, que ces différents produits ont été mis en place, afin d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
« Il faut absolument rembourser les crédits dans les délais pour permettre aux micro-finances de pouvoir satisfaire d’autres bénéficiaires », a-t-elle précisé.
Au cours de la rencontre, il a été également question de fédérer toutes les énergies des différents acteurs (FNFI, Prestataires de Services Financiers, Préfets, chefs traditionnels, bénéficiaires…) dans l’intensification des sensibilisations et des séances d’éducations financières, afin que les populations des plateaux/ouest remboursement mieux leurs crédits.
Les autorités locales ont également décidé de s’impliquer, afin de mettre en place une stratégie de recouvrement des crédits.
« Nous allons maintenant travailler avec les micro-finances. Dès la semaine prochaine, elles vont nous montrer la liste des mauvais payeurs. Ainsi, nous allons associer les chefs cantons, les Comités Villageois de Développement (CVD) et les Comités de Développement de Quartiers (CDQ), afin de mettre en place une stratégie de recouvrement », a souligné Bertin Kokou Assan (préfet de Kloto).
Rappelons que le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), a été créé pour rendre accessibles les services financiers aux plus pauvres.
Il a pour objectif de toucher en 5 ans, environ deux millions de bénéficiaires en termes de créations d’emplois, d’activités génératrices de revenus, de micros, très petites, petites et moyennes entreprises. FIN
En Photo: Mme Tomegah Dogbé, devant l’assistance.
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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