Une quarantaine de professionnels de médias ont entamé ce lundi à Lomé, une formation de trois jours visant à mieux les outiller pour des productions sur les « populations clés » en vue d’une communication sans discrimination, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Les « populations clés » regroupent les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les orphelins et enfants vulnérables (OEV), les jeunes, les femmes, les prisonniers, les populations déplacées, les professionnels de sexe (PS) et les communautés marginalisées.
Des représentants de la HAAC, ainsi que des d’organisations de la société civile (engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la santé) prennent également part à cette formation.
C’est une initiative du Comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) et l’ONG Family Health International (FHI 360).
C’est le quatrième +forum+ sur la même thématique, organisé dans le cadre d’un processus de plaidoyer envers les médias, les représentants d’organes de régulation et d’autorégulation des médias, les représentants des structures de coordination de la riposte au VIH au Togo, afin de susciter un changement de comportement dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations liées aux populations clés au Togo.
Selon Professeur Vincent Pitché (Coordonnateur national du Secrétariat permanent du CNLS/IST), les « populations clés », sont des populations vulnérables, difficilement atteignables et souvent discriminées : « il faut donc trouver des stratégies pour les atteindre, leur apporter l’information, sans discrimination car, ils ont les mêmes droits (que la population générale) en matière d’accès aux soins. D’où l’importance de cette formation des journalistes sur la thématique ».
« Ces +populations clés+ constituent un groupe vulnérable sur lesquels on a besoin d’avoir l’avis et le soutien des communicateurs pour leur amener l’information et aussi de faire comprendre cette problématique à la population générale. L’objectif, c’est d’amener à changer de comportements pour ne pas annihiler les efforts faits par le gouvernement et ses partenaires en matière de lutte contre le Sida », a-t-il souligné.
« Le constat est que les +populations clés+ ont des prévalences 4 à 5 fois plus élevées que la population générale. Actuellement, la stratégie est d’adapter notre message en fonction de la prévalence et aussi de la spécificité de chaque population, afin d’amener les populations à changer de comportement. Et c’est à travers la communication qu’on peut atteindre les populations en matière de changement de comportement », a ajouté Prof. Pitché.
Signalons qu’au Togo, le nombre de PVVIH estimé à 110.000 et le taux de prévalence est de 2,5%, selon un rapport du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS).
Chez les Professionnels de Sexe (PS), ce taux est de 11%, les Hommes ayant des relations Sexuels avec les Hommes (HSH) représentent 13% et les prisonniers 5%.
Pour cette première journée, les participants ont planché sur plusieurs communications: « Stigmatisation et discrimination des populations clés: attitude et influence des médias », « Vih et populations clés : contexte et enjeux », « Vih et populations clés : comprendre les concepts », « Stigmatisation et discrimination des HSH et des PS », « Perceptions de la société togolaise sur les HSH et le PS » … FIN
En Photo: Vue des participants, en pleine formation.
Ambroisine MEMEDE
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