Des acteurs impliqués dans l’agroécologie de cinq pays (Bénin, Nigeria, Ghana, Togo et Pays-Bas), ainsi que des représentants des organisations de la société civile sont en conclave à Kpélé-Tsiko dans la banlieue ouest d’Adéta (150 km au nord-ouest de Lomé), rencontre portant sur les pratiques agricoles traditionnelles, l’agro écologie, les semences, la souveraineté alimentaire et leurs impacts sur la culture et la biodiversité, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Des agriculteurs intervenant dans le secteur de l’agroécologie prennent également part à ce conclave qui s’inscrit dans le cadre de la 13ème édition de la semaine de la biodiversité culturelle.
Organisée par l’association +Jeune Volontaire pour l’Environnement+ (JVE) International en partenariat avec plusieurs structures de développement, cette édition de la semaine de la Biodiversité Culturelle est placée sous le thème « L’Afrique face à l’Insécurité Alimentaire : Opportunités, Pratiques et Perspectives ».
La rencontre démarrée le 25 septembre, prendra fin dimanche prochain. Ce conclave a pour objectif non seulement de promouvoir la souveraineté alimentaire, mais aussi de former les participants en Agro-écologie et à valider des études menées sur les semences ainsi que sur les espèces menacées.
Les participants plancheront notamment sur les pratiques agricoles traditionnelles, l’agro écologie, les semences, la souveraineté alimentaire et leurs impacts sur la culture et la biodiversité.
Ils doivent aussi élaborer des stratégies autour d’une plateforme collaborative pour les réseaux, les échanges de connaissances et le partage d’expériences sur la souveraineté alimentaire chez les jeunes et les différents acteurs intéressés par la question, et évaluer la situation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).
Ils feront également des visites de terrain dans les champs écoles, des fermes du projet de reboisement d’Assimé (cas d’agro-écologie) ainsi que du marché des semences. Ils auront des échanges avec les paysans sur les techniques agro écologiques et savoirs locaux.
Il est également prévu des ateliers de formation et des échanges sur les techniques de conservation et d’adaptation aux changements climatiques ainsi que sur la culture des semences et la préservation, l’agro-écologie, l’analyse biologique et la biosécurité, l’avancement de la technologie et la conservation écologique.
Selon Dara Salim (Technicien agricole venu du Bénin), « l’agriculture moderne » a atteint ses limites: « elle a détruit la terre, en baissant les rendements ».
« Les micro-organismes qui sont dans la terre ne peuvent plus survivre, parce qu’il y a salinité au-delà de la normale », a-t-il précisé, ajoutant que « l’écosystème n’est plus équilibré, la chaîne alimentaire n’est plus respectée, ce qui entraîne la destruction des cycles naturels ».
A en croire Dara Salim, environ 70% de la consommation des africains vient de l’extérieur, alors que leurs petites exploitations sont capables de les nourrir et de leur permettre d’être autosuffisants au moins sur le plan agricole.
« Si dans chaque pays, la paysannerie et tous ceux qui sont sur la terre pratiquent une agriculture équilibrée, la vie sur terre serait conservée et l’écosystème sera maintenu. La productivité respectera également l’écosystème », a-t-il précisé. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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