Le continent africain « a le défi de développement des économies bleues intelligentes », a souligné le Premier ministre togolais ce jeudi à l’Ile Maurice, lors de la Conférence ministérielle sur l’économie des océans et le changement climatique en Afrique.
Cette rencontre a pour objectif d’identifier les opportunités visant à améliorer les capacités du continent africain à bâtir des économies axées sur les océans et qui seront résilientes au changement climatique.
Prennent également part à cette conférence organisée par le gouvernement mauricien et la Banque mondiale, des représentants du secteur privé et de la société civile.
Au cours de cette conférence, l’accent sera mis sur l’importance pour l’Afrique de s’adapter au changement climatique et de faire la transition vers une trajectoire inclusive, résiliente et en faible teneur en carbone, en maximisant le potentiel de ses océans.
« Même si les pays côtiers africains ne sont pas encore suffisamment familiarisés au concept de l’économie bleue, la maîtrise du pouvoir des océans et de leurs opportunités reste un défi majeur et l’Afrique doit saisir les enjeux marins pour réévaluer la trajectoire de son développement à l’aune des grands bouleversements mondiaux en y intégrant tous les paramètres socio-économiques, politiques et environnementaux », a déclaré M.Klassou dans son discours dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Selon lui, l’Afrique « a le défi de développement des économies bleues intelligentes ». Et pour ce faire, a poursuivi le chef du gouvernement togolais, l’Afrique « doit répondre à des questionnements importants : Quels modes de financement de nos économies bleues ? Quels modes de planification de nos villes ? et Quels types de partenariats développer? ».
« L’Afrique doit, à cet effet, définir sa propre conception de l’économie bleue, de la prospérité et du progrès, et encourager les approches et les idées novatrices qui amélioreront le bien-être de ses populations et de son environnement », a-t-il souligné.
Pour cela, d’énormes investissements doivent être engagés dans le domaine de la recherche et de l’innovation, afin de faire face aux principaux défis auxquels sont aujourd’hui confrontés nos différents pays, et de proposer des solutions idoines en vue de la création de nouvelles richesses dans les nouvelles filières qu’offrent l’espace marin et ses nombreux écosystèmes, a indiqué M.Klassou.
Ce dernier n’a pas passé sous silence le prochain sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, prévu du 10 au 15 octobre à Lomé.
Ce sommet sera l’occasion, a-t-il précisé, pour les Etats africains d’harmoniser et de pouvoir mettre collégialement en œuvre les dispositions à valeur juridique relative à la lutte contre : la piraterie maritime, la pêche illicite non déclarée et non réglementée et la pollution marine.
« Les préparatifs pour cet important événement sont fin prêts », a rassuré M.Klassou avant d’ajouter : « nous espérons que l’Afrique va mutualiser ses efforts et ses compétences, afin de parvenir à l’adoption de la charte dite Charte de Lomé ».
Plus de 3.000 invités sont donc attendus dans la capitale togolaise pour grand rendez-vous qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
Le grand enjeu de cette rencontre : l’adoption de la charte de Lomé. Une fois adoptée dans la capitale togolaise, cette charte sera soumise au Conseil de sécurité de l’ONU. FIN
Edem Etonam EKUE
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