Une soixantaine d’acteurs de la chaîne pénale venus de toutes les régions du Togo ont entamé ce jeudi à Lomé, un séminaire de deux jours sur le thème « Protection des droits du détenu dans le contexte du nouveau code pénal et les règles Mandela », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Organisé par l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG) en collaboration avec « Handicap International », cette rencontre a pour objectif de créer une opportunité d’échanges entre les acteurs de la chaîne pénale en vue de renforcer la protection des droits des personnes en détention dans le contexte du nouveau code pénal, un texte de 14 titres repartis en 1205 articles.
Au nouveau code pénal, les organisateurs ont associé les règles Nelson Mandela (adoptées à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015) et qui regroupent les principes de base, notamment la prohibition absolue de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet « Soutien aux défenseurs des droits de l’homme contre la mauvais traitement systématique des jeunes en conflit avec la loi et pour un meilleur accès à la justice » qu’exécute l’UCJG, avec l’appui financier de « Y Care International » et de la Commission Européenne.
Les travaux ont été officiellement ouverts par Idrissou Akibou, Directeur de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, en présence de Stephane Meeri, chef de la Coopération (Union Européenne) et Kossi Bento (Président UCJG-Togo).
Selon M. Akibou, le nouveau code pénal est surtout « un outil de promotion de l’amendement et de la réinsertion du délinquant. C’est pourquoi, tout en réprimant sans complaisance, il ménage des alternatives à l’emprisonnement, pose les bases de l’institution du juge de l’application des peines et organise une protection du délinquant contre la torture et les mauvais traitements ».
Pour lui, l’application de ce texte n’est pas aisée et ce séminaire viendra justement « renforcer les compétences techniques et opérationnelles des acteurs de la chaîne pénale dans l’application des nouvelles dispositions légales, les amener à échanger sur les grandes innovations du nouveau code pénal et partager les difficultés liées à l’exercice des dispositions du nouveau code pénal ».
Pour le président de l’UCJG, il s’agit de rappeler aux acteurs, le rôle important qu’ils jouent dans la protection des droits des détenus, d’attirer leur attention sur les changements majeurs contenus dans ce nouveau code, afin de permettre à chaque participant de mieux jouer sa partition.
« Nous avons jugé opportun que tous les acteurs de la chaîne pénale se réunissent pour se familiariser avec les changements significatifs qui sont intervenus dans ce code pénal. Durant ces 48 heures, des thématiques seront développées par des spécialistes des questions carcérales, afin de permettre aux acteurs de la chaîne pénale d’avoir une compréhension unanime et synchronisée des changements intervenus dans le nouveau code pénal, d’harmoniser et de s’accorder sur l’essentiel de leur travail ».
Notons que les thèmes seront présentés sous forme de communications sur les principales infractions, les règles Mandela, les peines alternatives.
Ils seront suivis de débats ou de travaux, dans un contexte de partage de savoir et de recherche.
En rappel, UCJG/YMCA est une association internationale et interconfessionnelle regroupant plus de 45 millions de volontaires chrétiens. Elle regroupe sur les cinq continents plus de 120 mouvements nationaux dont celui du Togo. Elle a pour vision de renforcer la capacité des jeunes pour la renaissance africaine. FIN
Ambroisine MEMEDE
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