Deux soldats maliens ont été tués par des islamistes présumés dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, a-t-on appris dimanche de source militaire et auprès d’un élu local.
« Deux membres de la garde nationale (une composante de l’armée malienne) ont été tués samedi à Dinangourou (centre du Mali), près de la frontière avec le Burkina Faso par des terroristes », a déclaré à l’AFP une source militaire malienne.
Les assaillants « seraient venus du Burkina (Faso) et seraient retournés dans le même pays », a indiqué la même source.
L’information sur l’attaque et le bilan a été confirmée par un élu local qui a parlé « d’une opération très rapide menée par les assaillants qui étaient très probablement très informés ».
« Nous devons rester très vigilants parce que les jihadistes maliens et burkinabè qui se réclament de Iyad Ag Ghaly (Touareg et chef du groupe islamiste malien Ansar Dine) travaillent ensemble pour attaquer des localités frontalières entre le Mali et le Burkina », a ajouté la même source.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda dont Ansar Dine, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée aux islamistes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le camp gouvernemental et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.
Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis vers le sud du pays.
SOURCE : AFP