Des militants et sympathisants du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015, regroupement de quatre partis politiques de l’opposition) ont encore +marché+ ce samedi dans les rues de Lomé, pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles et « l’organisation transparente, participative et consensuelle de la décentralisation », a constaté l’Agence Savoir News.
Aucun incident n’a été enregistré, la manifestation très pacifique a été encadrée par des forces de l’ordre.
Les manifestants exigent également « la transparence dans les consultations électorales et dans la gestion de la chose publique, la libération de tous les détenus politiques », ainsi que la « levée de toutes les inculpations politiques ».
Au milieu du cortège qui a chuté sur le terrain d’Akassimé pour le traditionnel meeting, certains responsables du CAP 2015 dont Jean Pierre Fabre et Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson.
Deux sujets étaient au menu des interventions : l’atelier de réflexion sur les réformes, annoncé par le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) du 11 au 15 juillet prochain et la nouvelle proposition de loi déposée par les députés de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI).
Au total neuf dispositions sont visées par cette proposition de loi dont les articles 59 et 60 de la constitution, relatifs au mandat présidentiel et au mode de scrutin.
Selon l’article 59 modifié, « le Président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas nul ne peut exercer plus de deux mandats ».
La nouvelle mouture de l’article 60, dispose : « L’élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours ».
Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité. En plus, le Président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour.
C’est la deuxième fois que l’opposition parlementaire introduit une telle proposition de loi, pour contraindre le pouvoir à opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
« C’est une marche, suivie de meeting d’explication de ce texte que nous avons déposé à l’Assemblée nationale. Nous leur avons montré que toutes les démarches que nous menons, ont besoin d’une mobilisation populaire pour aboutir », a déclaré M.Fabre.
« Maintenant, les meetings de sensibilisation et d’explications seront permanents et réguliers, jusqu’à l’obtention des réformes », a-t-il martelé, réaffirmant la décision de son parti de ne pas prendre part à l’atelier prévu par le HCRRUN.
« Nous ne faisons aucune confiance à cette Institution et sa présidente », a-t-il affirmé.
« L’ANC est un parti politique parlementaire, et à ce titre, il est invité à ces échanges. Mais si les leaders de ce parti ne veulent pas participer au débat, nous ne pourrons pas les y obliger », avait souligné Mme Awa Nana Daboya (présente du HCRRUN), dans une interview accordée au quotidien Togo Presse paru vendredi.
« Le Togo a besoin d’avancer et nous ne devons pas nous amuser avec l’avenir de ce pays. Si certains pensent qu’il faut jeter le discrédit sur tout ce qui se fait, nous n’allons pas nous laisser prendre à leur jeu », avait-elle précisé. FIN
Junior AUREL
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