Une conférence scientifique autour du thème « Le Bénin entre rupture et post-rupture », a regroupé ce week-end à Cotonou, des universitaires et acteurs sociopolitiques vendredi à Cotonou.
Initiée par la Société béninoise de la philosophie, cette rencontre publique a été une occasion de réflexion et d’explication sur le concept de la rupture
La rencontre a permis aux participants de suivre un exposé détaillé du concept de la rupture ainsi, les participants ont bénéficié d’une explication étymologique, l’aspect socio-anthropologique du concept, ainsi que des exigences de la rupture, respectivement présentés par Professeur Félix Nestor Ahoyo, Docteur Pierrette Houndonougbo et Professeur Valentin Agon, auteur de l’ouvrage « La rupture » publiée en janvier dernier.
Dans son exposé, Pr. Agon a donnée une vingtaine d’exigences à la rupture dont trois fondamentalement importantes : l’enseignement, la politique et la constitution.
Selon Pr Agon, l’école est la productrice des valeurs d’une société et il faut une rupture au niveau méthodologie dans l’enseignement donné, pour que l’école soit une machine qui transforme les citoyens béninois en des curieux, en des créateurs, des entreprenants, tout simplement en des innovateurs.
Sur le plan politique, il n’y a que des adversaires et jamais des ennemis. Et, il faudra inculquer cela dans la mentalité des citoyens, car « La politique n’est pas un espace des ennemis », a-t-il souligné.
Quant à la rupture sur l’aspect constitutionnel béninois, elle donne plein pouvoir au président de la république, de contrôler toutes les institutions de la république. Ce qui pourrait être fatale pour le pays. D’où, le conférencier approuve les réformes institutionnelles en cours pour diminuer le super pouvoir que la Constitution confère au président de la République.
A l’heure où la rupture prend corps avec un nouveau régime en cours au Bénin, la Société Béninoise de Philosophie a donc fait l’option d’offrir au public, une journée de réflexion sur le concept de la Rupture.
« Nous sommes dans un nouveau contexte politique où nous avons pensé apporter notre grain de sel à l’avancement des choses pour qu’on ne s’égare pas. En parlant de rupture, nous avons voulu expliciter le concept et faire des mis en gardes par rapport à d’éventuels dérapages des nouveaux décideurs », a rappelé le professeur Félix Nestor Ahoyo. FIN
De Cotonou, Olphyz KOUNDE
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