L’Association des Sages Femmes du Togo (ASSAFETO) souffle ses cinquante années d’existence, célébration dont les activités ont été officiellement lancées vendredi dernier à Lomé. Mme Héloïse Adandogou-d’Almeida (présidente de l’association) interrogée par l’Agence Savoir News, dresse le bilan des 50 ans d’activités et des projets de l’ASSAFETO
Savoir News : Votre association souffle ses 50 bougies cette année. Quel bilan pouvez-vous dresser ?
Mme Héloïse Adandogou-d’Almeida : 50 ans d’activités, le bilan est largement positif. Sur le plan des ressources humaines, l’association a bien grandi en effectif. De la centaine que nous étions au début, aujourd’hui nous sommes au-delà de mille.
Je voudrais préciser que l’adhésion à l’association n’est pas obligatoire, mais étant donné que nous n’avons pas d’ordre comme l’ordre des pharmaciens par exemple, c’est l’ASSAFETO qui fait office de cet ordre et donc toutes les sages femmes ont l’obligation d’y adhérer.
L’association est la seule corporation qui les protège dans l’exercice de leur fonction. Nous pouvons aussi remercier Dieu qu’aujourd’hui, l’ASSAFETO a un siège.
Les sages femmes sont souvent critiquées pour leur mauvais accueil dans les centres de santé. Comment expliquez-vous cette situation ?
Inutile de revenir sur cet état des choses. Tout comme moi, vous savez qu’aujourd’hui nous faisons des sensibilisations pour que les choses changent et elles vont changer.
On parle souvent de sage femme. Est-ce qu’il y a des hommes parmi vous qui font la même tâche ? Si oui comment les appelle-t-on ?
Dans d’autres pays de la sous-région et d’Europe pas exemple en France, il y a des hommes qui exercent le métier. En France on les appelle toujours sages-femmes. Pour ce qu’il en est du Togo, il n’y à ce jour, aucun homme qui exerce ce métier.
Au Burkina par exemple, les hommes qui l’exercent on commencé à un moment à faire du n’importe quoi et nous n’allons pas permettre çà dans notre pays.
Quels sont vos projets à court et à moyen terme ?
La formation continue régulière tous les derniers vendredis va se poursuivre. Durant ces rencontres, nous réfléchissons sur notre métier et accordons une place importante aux difficultés que nous rencontrons. Au-delà de ces réunions, nous allons continuer à renforcer davantage la compétence des sages-femmes, afin qu’elles puissent correctement jouer leur rôle de sauvegarde de la vie de la mère et de l’enfant.
Cette année, nous allons inclure la supervision facilitative en nous donnant les moyens de visiter nos collègues dans les milieux reculés et voir quelles sont leurs conditions de travail et dans quelle mesure, nous pouvons les aider.
Quel appel avez-vous à l’endroit de la population ?
Tout simplement que nos sœurs et nos filles nous aident à mieux les servir, parce que la sage-femme est au service de la population et non le contraire. FIN
Propos recueillis par Chrystelle MENSAH
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