Du 25 au 28 avril, la capitale économique béninoise a abrité un séminaire international de l’Union africaine des télécommunications (UAT), rencontre placée sous le thème « Implémentation des résultats de la CMR 15 et développement de la stratégie nationale large bande ».
Ces assises ont enregistré des participants venus d’Afrique et des institutions internationales dans le domaine des télécommunications.
« Les impératifs de développement spécifiques à l’Afrique imposent l’exploitation de la façon la plus judicieuse, de toutes les possibilités qu’offrent les nouveaux outils de communication. Aussi, la question de l’utilisation rationnelle des ressources en fréquences, en vue de faciliter le développement de nouvelles générations de technologies au niveau de la communication et des télécommunications, est d’une grande importance. D’où l’intérêt de cette rencontre », a déclaré Marcellin Illougbadé, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep-Bénin), à l’ouverture des travaux.
En effet, après avoir participé activement au processus de préparation de la Conférence mondiale des radiocommunications (CMR15), ainsi qu’à ses travaux, l’Arcep-Bénin, entend poursuivre son engagement en vue de contribuer à l’effort de large bande en Afrique.
En acceptant d’abriter le présent séminaire Marcellin Illougbadé a réaffirmé la volonté de sa structure d’en faire un événement, celui de la première tribune d’envergure post CMR15, un creuset d’échanges et de renforcement des capacités pour aborder les questions relatives aux spectres.
Saisissant l’occasion de cette rencontre, le secrétaire général de l’UAT, Abdoul Karim Soumaïla, a invité tous les Etats africains à tenir compte, lors de l’élaboration de leur plan national de fréquences, du rapport final de la CMR15.
Présente lors de l’ouverture du séminaire, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Mme Rafiatou Monrou, a témoigné la reconnaissance du gouvernement à l’UAT, pour l’honneur qu’elle fait au Bénin d’abriter ce séminaire.
Appréciant le thème retenu, elle a reconnu qu’il revêt une importance capitale dans la problématique du développement des Tics en particulier et de l’économie numérique en général.
Outre un ministère dédié au développement de l’économie numérique, Rafiatou Monrou a mis l’accent sur l’intérêt du président Patrice Talon qui a prévu dans son projet de société, des actions pour le développement du large bande et donc du haut débit.
Les défis à relever
Durant de ces quatre jours, les participants ont travaillé et discuté des points clés des spectres mobiles ainsi que du rôle des larges bandes dans le développement socio-économique des pays. Ils ont aussi souligné les points essentiels pour la mise en place d’une stratégie nationale large bande.
La première journée de ce séminaire a été consacrée aux points relatifs aux dernières décisions de la CMR15, à mettre l’accent sur le développement des Tics en Afrique, puis à jeter les bases de la préparation de la CMR19.
« La majorité des décisions prises lors de la CMR15, sont en conformité avec les pratiques indiquées et n’auront pas un impact négatif sur le service existant », a laissé entendre Abdoul Karim Soumaïla.
« Pas de changements de la bande 4070 et 694, même à la CMR19, pour permettre à nos Etats de mieux préparer la transition à la télévision numérique terrestre qui, il faut le dire, reste un problème dans la majorité des pays africains. Il n’aura pas aussi de changements dans la bande C », a-t-il poursuivi, rappelant certaines décisions de la CMR15, appuyées par le représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Se référant au thème retenu, Abdoul Karim Soumaïla a estimé que tout doit être mis en œuvre afin que tout le monde en Afrique ait accès à l’internet, au service large bande.
L’utilisation de ces outils peut agir, selon lui, comme un véritable catalyseur du développement. Sur ce plan, a-t-il déploré, les pays africains continuent d’accuser un grand retard.
Pour Abdoul Karim Soumaïla, la fracture numérique au niveau du continent est grande. Car, selon les statistiques de l’UIT, les pays africains surtout ceux au sud du Sahara, ont aujourd’hui les taux les plus faibles en matière d’accès à ces services. Trente-sept pays africains sont en-deçà de 4,19, soit en dessous de la moyenne. FIN
De Cotonou, Olphyz KOUNDE/ Rédaction
www.savoirnews.net, l’info en continu, l’info en continu 24H/24