CAP 2015 (Combat pour l’Alternance Politique en 2015/ regroupement de quatre partis de l’opposition), appellera ses militants et sympathisants à descendre dans les rues de Lomé en mai pour contraindre le pouvoir à associer les partis politiques au processus de décentralisation en cours.
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé avait échangé le 29 mars dernier avec les gardiens des us et coutumes au nouveau Palais de la présidence, rencontre visant à leur présenter la feuille de route de la décentralisation et des élections locales élaborée par un « comité technique », et mise en œuvre par le gouvernement.
Cette rencontre a suscité de grands remous au sein de la classe politique, certains leaders de l’opposition, ayant estimé que les partis politiques sont les premiers concernés par le sujet.
Ils accusent surtout le gouvernement de conduire « unilatéralement » processus. En plus, ces politiques crient sur tous les toits n’avoir pas reçu de copies de la feuille de route.
« Le gouvernement ne peut pas décider seul des règles du jeu. Nous ferons tout pour qu’il ne décide pas tout seul. Nous avons dans le viseur une manifestation dans le courant du mois de mai », a déclaré ce mercredi sur Kanal Fm, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, présidente de CAP 2015 et secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA).
« Notre objectif aujourd’hui, est qu’on se retrouve autour d’une table pour parler, voir les réformes à opérer et aller vers ces élections », a-t-elle souligné.
Selon elle, on ne peut pas faire les locales, sans les réformes : « La question des responsables réformes est une question cruciale à laquelle, nous n’avons pas encore apporté de solution ».
« Il faut faire les choses en même temps, et les faire bien », a martelé Mme Adjamagbo-Johnson.
Précisons que dans la feuille de route, le « comité technique » propose selon le gouvernement plusieurs « innovations », notamment la communalisation intégrale du pays et la non discrimination entre les communes.
Les communes issues de ces innovations seront dirigées par les nouvelles autorités locales élues et dont la mission principale, sera de favoriser le développement local participatif et la promotion sociale des communautés à la base. Ces communes seront, soit des regroupements de cantons, soit des cantons pris individuellement, soit un regroupement de quartiers.
Rappelons qu’au Togo, les dernières élections locales remontent à 1987. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales.
Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales.
Depuis quelques mois, le sujet fait encore grands bruits dans les débats politiques où le pouvoir est toujours pointé du doigt. FIN
Edem Etonam EKUE
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