Une délégation de la coordination nationale de l’Initiative de la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Togo conduite par son coordonnateur Didier Kokou Agbémadon a présenté vendredi, les rapports 2012 et 2013 aux différentes couches de la population de la préfecture de Kloto lors d’une rencontre d’échange à Agomé-Tomégbé (environ 17 km au nord-ouest de Kpalimé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La ville de Kpalimé est située à environ 120 km au nord de Lomé. Etait également présent, le Préfet de Kloto, M. Assan Koku Bertin.
A travers cette rencontre, l’ITIE entend faire preuve de transparence dans les activités des industries extractives au Togo en présentant les résultats et recommandations des rapports 2012 et 2013. La délégation a également échangé avec l’assistance sur les procédures nécessaires à l’environnement d’une bonne gouvernance dans les secteurs extractifs.
Ces rapports retracent la situation des paiements effectués par les industries extractives à l’Etat et sur les recettes que les régies financières perçoivent auprès de celles-ci pour le compte des années 2012 et 2013.
Il ressort donc de ces rapports qu’en 2012, les contributions des entreprises s’élèvent à plus de 15 milliards et qu’en 2013, elles dépassent 22 milliards FCFA. Ce qui montre des écarts énormes qui dépassent l’écart de 1% prévu par le groupe multipartite. De façon concrète, pour 2012, on a constaté un écart positif de 1,7 milliards et pour 2013, un écart négatif de 5 milliards.
Ces écarts sont dus à la non déclaration de certaines entreprises et à la déclaration mitigée d’autres, ce qui fait que certains paiements n’arrivent jamais à la caisse de l’Etat.
Les recettes ont contribué à 4% du PIB et les ressources exploitées et exportées ont constitué entre 18 et 22% aux exportations totales du pays.
Par rapport aux recettes totales du budget, les ressources provenant du secteur extractif représentent 4 à 6% des recettes totales du budget.
Les principales recommandations portent sur l’insuffisance des informations contextuelles notamment, l’absence d’un registre minier, l’existence de quittance manuelle qui ne permet pas de retracer directement certains revenus au niveau des offices des recettes, l’absence de suivi en matière d’exploitation.
Selon M. Didier Kokou Agbémadon, la rencontre vise notamment à fournir des informations nécessaires à mettre en œuvre pour les réformes visant à l’émergence du Togo. Pour lui, l’enjeu est grand et le défis est capital pour l’image et la crédibilité du Togo.
Rappelons que l’ITIE est une réforme globale pour promouvoir les bonnes pratiques de la transparence et de la redevabilité dans la gouvernance du secteur extractif, notamment les secteurs pétrolier, gazier et minier. Le Togo a adhéré à cette initiative en 2009. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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