Deux Maliens ayant « activement participé » à l’attaque jihadiste du 13 mars contre la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam qui avait fait 19 morts ont été arrêtés dans le nord du Mali, a-t-on appris dimanche de sources de sécurité maliennes.
« Nos services ont arrêté vendredi et samedi dans le nord du Mali deux personnes dont des indices prouvent qu’elles ont activement participé à l’attaque de Grand-Bassam », a déclaré à l’AFP une source de sécurité dans le nord du Mali. Cette information a ensuite été confirmée par plusieurs sources de sécurité.
« Nous confirmons les arrestations à Gossi et Goundam », localités maliennes où ont été interpellés les deux suspects, a déclaré à l’AFP une source de sécurité malienne, jointe dimanche par l’AFP à Bamako.
L’un des deux suspects a été arrêté samedi à Gossi, à 185 km au sud de Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Il a reconnu avoir hébergé certains membres du commando à Abidjan et leur avoir fourni une aide logistique avant l’attaque, ont précisé des sources à la gendarmerie de Gossi.
Le deuxième a été arrêté dans la nuit de vendredi à Goundam, localité située à 80 km de kilomètres de Tombouctou (nord-ouest), selon des sources sécuritaires contactées par l’AFP. Il a été identifié comme le chauffeur et bras droit du cerveau de l’attaque de Grand-Bassam, Kounta Dallah, lui-même visé par un « avis de recherche » des autorités ivoiriennes.
Le 13 mars, trois assaillants avaient remonté la plage dans la cité balnéaire de Grand-Bassam, puis attaqué plusieurs restaurants en tirant au hasard, tuant 19 personnes.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque perpétrée en réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés. La Côte d’Ivoire a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.
Quinze personnes ont été arrêtées alors que le principal suspect, Kounta Dallah, est toujours en fuite.
Les autorités ivoiriennes ont drastiquement renforcé les contrôles à leurs frontières.
Le nord du Mali avait été transformé en sanctuaire par les groupes liés à Al-Qaïda en mars-avril 2012, jusqu’au lancement d’une intervention militaire à l’initiative de la France en janvier 2013.
Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de ces territoires mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
SOURCE : AFP