Les Femmes Actrices et Auxiliaires de Justice du Togo (FAAJ) sont montées au créneau ce mardi lors d’une conférence-débat, pour appeler à la promotion des droits de la femme, rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme.
Une vingtaine de femmes juristes (avocates, notaires, magistrats, huissiers et greffiers) ont pris part à cette rencontre.
En initiant cette rencontre d’échanges, ces femmes juristes du Togo entendent impliquer les femmes togolaises dans le respect de leur dignité et de leurs droits.
« Le message que nous véhiculons ce jour, c’est l’égalité des sexes et cette égalité permettra de mettre de côté les différences biologiques entre l’homme et la femme. Nous tous, nous espérons que d’ici 2030, ce rêve puisse véritablement se réaliser un peu partout dans le monde », a souligné Me Emilie Azibli-Wolou (présidente du comité d’organisation de la conférence débat).
Deux thèmes ont donc fait l’objet des échanges : « Les innovations dans le code pénal en matière de protection des droits de la femme » et « l’incarcération et l’accouchement en prison de la femme enceinte: la situation au Togo ».
« A travers ces deux thèmes, nous voulons faire promouvoir les droits de la femme tout en faisant connaître à la femme elle-même ses droits. La situation de la femme enceinte en prison n’est pas du tout des meilleures au Togo et les enfants innocents subissent les conséquences des actes posés par leur mère. Ce n’est pas normal et c’est notre devoir de chercher des solutions à ce problème », a précisé Me Azibli-Wolou.
Le premier thème a permis de s’interroger sur ce que le nouveau code pénal apporte d’innovant en matière de protection du droit de la femme et de la fille au Togo.
Quant au second thème, il a permis de réfléchir sur les plaidoyers pouvant inciter la loi togolaise à prévoir des exceptions de traitement pour les femmes enceintes en conflit avec la loi.
Cette journée du 8 mars constitue donc une occasion pour les FAAJ d’attirer l’attention sur ces deux thématiques qui impliquent en premier lieu les femmes elles-mêmes en les, incitant à connaître leurs droits et ensuite les différents acteurs de la société.
Les FAAJ ont donc profité de la célébration de la journée internationale de la femme pour lancer un cri de détresse à l’Etat togolais, afin que les femmes enceintes en milieu carcéral jouissent de meilleures conditions.
Notons que lundi, ces femmes juristes ont organisé une journée porte ouverte au cours de laquelle des consultations gratuites ont été faites aux femmes. Elles ont également offert gratuitement aux femmes, des exemplaires du code des personnes et de la famille.
Rappelons que sur le plan international, le thème retenu pour la célébration de cette journée internationale de la femme est: « Planète 50-50 d’ici 2030: Franchissons le pas pour l’égalité des sexes ».
Sur le plan national, les autorités togolaises ont choisi pour thème : « Droits égaux et opportunités égales pour un Togo émergent d’ici 2030 ». FIN
Chrystelle MENSAH
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