Le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé lundi qu’il sera candidat à un deuxième mandat à la présidentielle prévue au second semestre 2016 dans une allocution solennelle prononcée depuis un chantier de construction dans la localité forestière d’Ozouri (sud), a constaté un journaliste de l’AFP.
« Je vous annonce ma candidature à l’élection présidentielle de cette année », a déclaré le chef de l’Etat entouré d’ouvriers sur un pont en construction auquel était accroché une banderole proclamant « changeons ensemble ».
Elu en 2009 après le décès de son père Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 1967, le chef de l’Etat a assuré vouloir lors d’un deuxième septennat « lutter avec détermination contre les privilèges indus et bâtir un meilleur vivre ensemble fondé sur l’inclusion, la méritocratie et la solidarité ».
Il a également promis vouloir oeuvrer pour « passer d’une économie de rente à une économie diversifiée ». Le Gabon tire l’essentiel de ses ressources de la production pétrolière, même si la production stagne depuis des années et que le prix du baril a drastiquement chuté.
C’est dans la zone d’Ozouri, à une vingtaine de km de Port-Gentil, la capitale pétrolière du pays, que la première découverte de brut fut effectuée en 1956 par une compagnie pétrolière française qui devint ensuite Elf, elle même absorbée par Total dans les années 1990.
Dénonçant le « système de privilèges indus » qu’a engendré la rente pétrolière au fil des décennies, M. Bongo Ondimba a ajouté que « rien ne m’a été épargné par les adversaires du changement », allusion directe aux opposants – dont bon nombre sont d’anciens caciques du régime de son père – qui l’accusent d’être un enfant adoptif, né au Nigeria.
La présidence a régulièrement démenti de telles assertions et a porté l’affaire en justice.
Une plainte pour « faux » sur son acte de naissance, déposée en France par sa demi-soeur et l’une des héritières d’Omar Bongo Ondimba, a été classée sans suite lundi.
SOURCE : AFP