« Tous les transhumants seront identifiés à partir du 1er mars », a annoncé dimanche à la télévision nationale, le Colonel Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile en réaction aux affrontements enregistrés ces derniers temps entre autochtones et peuhls transhumants.
Le Togo a connu un début de transhumance, marqué encore par des affrontements qui ont déjà fait des morts et plusieurs dégâts dans des cantons dont Agou, Haho, Dankpen et notamment à Tchalo. Les heurts entre peulhs transhumants et autochtones sont souvent violents.
La plupart de temps, les troupeaux ravagent les champs des autochtones, ce qui entraîne les violences. Les affrontements entre autochtones et peuhls transhumants, sont récurrents ces dernières années dans plusieurs localités du pays avec des pertes en vies humaines.
En janvier 2014, deux personnes avaient été tuées et cinq autres blessées (dont 2 dans le rang de la population locale) dans des affrontements entre peuhls et populations de Wahala, localité située à environ 115 km au nord de Lomé. Seize bœufs appartenant aux peuhls, également tués.
Un mois plus tôt, les affrontements ont opposé les paysans Moba et les Peulhs transhumants dans le Canton de Borgou (nord) – préfecture de Kpendjal. Bilan : six morts et six blessés.
« Je voudrais demander à nos compatriotes et aussi bien aux bouviers d’éviter de se faire justice. Souvent, c’est qui fait que la situation dégénère. Et ils commencent par faire la chasse aux peulhs du secteur « , a souligné le Colonel Yark.
Selon le ministre, « des mesures sont prises dont la prochaine, est l’identification des transhumants dès le premier mars »: « Le pâturage de nuit est interdit et le transhumant doit le respecter. Et il faut éviter de confier le troupeau à des enfants (…) »
Plusieurs interdits : le pâturage de nuit, le port d’armes (aussi bien pour les agriculteurs que pour les transhumants). Les forces de sécurité vont intensifier les patrouilles pour ramener le calme et veiller au respect de la réglementation.
Ces derniers jours, le ministre Yark et son collègue de l’agriculture, le Colonel Ouro-Koura Agadazi ont fait le tour de certaines localités, afin de sensibiliser les populations concernées. FIN
Ambroisine MEMEDE
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