Une campagne de vaccination contre la méningite a été officiellement lancée ce mardi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé) au profit des populations des districts sanitaires de Bassar, Dankpen et du sous-district de la Plaine de Mô (nord), lors d’une conférence de presse animée par le secrétaire général du ministère de la santé Professeur Gado Napo-Koura.
Bassar, Dankpen et la Plaine de Mô, sont les trois zones les plus touchées par l’épidémie de méningite dans les régions de la Kara et Centrale.
Cette campagne qui démarre mercredi, prendra fin le dimanche prochain. Quelque 233.771 personnes de la tranche de 2 à 29 ans, doivent être atteintes pour cette campagne qui sera menée par 388 agents vaccinateurs.
Selon le secrétaire général du ministère de la santé, au moins 70% de la population des localités bénéficiaires, seront touchées par cette campagne.
« Les 388 agents vaccinateurs mobilisés, sont organisés en trois stratégies (fixe, avancée et mobile) pour les populations se trouvant à plus de 5 km des formations sanitaires », a souligné Napo-Koura, ajoutant que « le gouvernement et ses partenaires apportent une réponse appropriée à cette épidémie ».
L’épidémie de méningite qui sévit dans la région de la Kara (nord) depuis le début du mois de janvier a déjà fait 29 décès sur 417 cas, selon le dernier bilan rendu public jeudi dernier par le gouvernement.
Rappelons que la méningite est une infection aiguë du système nerveux central généralement causée par Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae, ou Streptococcus pneumoniae, bactéries encapsulées transmises de l’homme à l’homme par des gouttelettes véhiculées par l’air.
La seule méningite qui soit épidémique en Afrique est celle causée par Neisseria meningitidi, appelée méningite à méningocoque ou encore méningite cérébrospinale. C’est une maladie infectieuse et contagieuse, qui peut tuer ou laisser des séquelles neurologiques graves si elle n’est pas soignée.
La méningite à méningocoque peut donner lieu à 2 manifestations cliniques distinctes : le syndrome méningé et le purpura fulminans, forme foudroyante rencontrée dans 10% des cas. La période d’incubation dure de 2 à 10 jours. La ponction lombaire est essentielle pour confirmer le diagnostic, mais ne doit pas retarder le traitement.
Les enfants à partir de 6 mois, l’adolescent et l’adulte jeune sont les sujets les plus touchés, 80 à 90 % des cas surviennent avant l’âge de 30 ans. La maladie devient rare après cet âge. FIN
De Kara, Peter M