L’épidémie de la fièvre virale hémorragique de Lassa qui sévit depuis environ deux mois au Bénin (notamment dans le nord du pays) a déjà fait 26 morts, selon un nouveau bilan rendu public jeudi soir.
« Nous avons enregistré au plan national, 72 cas, avec 26 décès. Aujourd’hui, nous avons remarqué qu’il y a une expansion de l’épidémie. Au total 18 communes sur les 77 que compte le pays sont touchées », a déclaré à la télévision nationale Dr.Orou Bagou Yarou Chabi, directeur national de la Santé.
« Nous devons tout faire pour contenir l’épidémie et cela nécessite l’implication de plusieurs acteurs. A notre niveau, nous avons renforcé la surveillance épidémiologique : redynamiser le système et former nos agents pour détection et la prise en charge des cas », a-t-il souligné.
Selon ce dernier, pour les 72 cas, au moins 500 personnes sont entrées en contact avec eux : « et nous les suivons matin et soir ».
« Pendant cette période des élections, il faut éviter au maximum les accolades », a conseillé Dr.Orou Bagou Yarou Chabi.
Les béninois se préparent à aller aux urnes le 6 mars prochain, afin d’élire le successeur du président Boni Yayi qui boucle 10 ans à la tête du pays.
Rappelons que la fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique (causée par un arenavirus nommé « virus de Lassa »), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno, Nigeria.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale aiguë d’une durée d’une à quatre semaines qui sévit en Afrique occidentale.
La fièvre de Lassa est endémique au Bénin (où elle a été diagnostiquée pour la première fois en novembre 2014), en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et dans des parties du Nigéria, mais elle est sans doute présente aussi dans d’autres pays d’Afrique occidentale. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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