La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a appelé samedi à renforcer la sécurité aux frontières pour prévenir la violence dans le pays et ses voisins, en Côte d’Ivoire notamment qui subit souvent des attaques meurtrières à partir du Liberia.
« Le gouvernement doit continuer de renforcer les mécanismes de contrôle aux frontières et rester vigilant pour éviter des actions néfastes sur la paix et la stabilité de notre nation et de notre peuple », a déclaré Mme Sirleaf dans un communiqué publié samedi, au lendemain de la célébration de la journée de l’armée libérienne.
« Nous sommes en discussions avec nos voisins ivoiriens pour voir comment mener des opérations » communes et sécuriser les zones frontalières, a indiqué le ministre libérien de la Défense Bernie Samukai, dans le même communiqué.
L’ouest de la Côte d’Ivoire, frontalier du Liberia, est une région instable en raison de tensions foncières et ethniques. Cette zone est en proie à des attaques meurtrières depuis plusieurs années.
Plusieurs sources, dont des experts de l’ONU, imputent en partie ces attaques à des mercenaires installés au Liberia, préparant pour certains leurs opérations à partir des camps de réfugiés ivoiriens dans le pays.
En 13 ans, quelque 220.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia, fuyant la guerre civile de 2002 dans leur pays puis les violences post-électorales de 2010-2011, impliquant des partisans des deux rivaux au second tour de l’élection présidentielle – le sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara -, qui a fait 3.000 morts.
SOURCE : AFP