L’épidémie de méningite qui sévit au Togo depuis le début du mois de janvier à Dankpen (environ 500 km au nord de Lomé), a déjà fait 16 décès sur 197 cas, selon un nouveau bilan rendu public mercredi soir par le gouvernement.
Le dernier bilan publié fin janvier par le ministère de la santé, faisait état de 8 décès sur 80 cas.
Des dispositions urgentes ont été prises notamment la surveillance des premiers cas, l’identification du germe de l’épidémie, l’information et la sensibilisation adéquate des populations sur les règles d’hygiène et les symptômes devant servir d’alerte en vue d’une consultation précoce, souligne le gouvernement.
« Des mesures préventives ont également été prises et ont permis d’isoler les malades, de commander les vaccins par une procédure accélérée, et d’installer une cellule de coordination au niveau du ministère de la santé pour une meilleure synchronisation des interventions », précise le communiqué du Conseil des ministres lu à la télévision nationale par M.Guy Lorenzo, ministre de la Communication, de la culture, des sports et de la formation civique.
Pour le gouvernement, ces plans d’urgence engagés visent à « circonscrire l’épidémie et à l’endiguer ».
Rappelons que la méningite est une infection aiguë du système nerveux central généralement causée par Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae, ou Streptococcus pneumoniae, bactéries encapsulées transmises de l’homme à l’homme par des gouttelettes véhiculées par l’air.
La seule méningite qui soit épidémique en Afrique est celle causée par Neisseria meningitidi, appelée méningite à méningocoque ou encore méningite cérébrospinale. C’est une maladie infectieuse et contagieuse, qui peut tuer ou laisser des séquelles neurologiques graves si elle n’est pas soignée.
La méningite à méningocoque peut donner lieu à 2 manifestations cliniques distinctes : le syndrome méningé et le purpura fulminans, forme foudroyante rencontrée dans 10% des cas. La période d’incubation dure de 2 à 10 jours.
La ponction lombaire est essentielle pour confirmer le diagnostic, mais ne doit pas retarder le traitement.
Les enfants à partir de 6 mois, l’adolescent et l’adulte jeune sont les sujets les plus touchés, 80 à 90 % des cas surviennent avant l’âge de 30 ans. La maladie devient rare après cet âge. FIN
Edem Etonam EKUE
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