M. Nathaniel Olympio, directeur de cabinet de M. Alberto Olympio (président du Parti des Togolais/Opposition) a exigé ce dimanche la libération des personnes encore en détention dans l’affaire des incendies des marchés, affirmant que leur situation « n’honore pas le pays ».
Le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés dans des incendies en janvier 2013.
Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts énormes (près 6 milliards de F.CFA de perte) dans ces incendies, qualifiés de criminels par l’Etat togolais.
Au total 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été inculpées, suite à une commission d’enquête qui a été mise sur pied par le gouvernement. La plupart de ces inculpés sont en liberté. Sept personnes sont encore détenues.
« Les personnes encore en détention, doivent être libérées. Si on veut faire un procès, qu’on leur face le procès et qu’on produise les preuves de leur culpabilité », a martelé M. Nathaniel Olympio sur radio Nana Fm.
« On ne peut pas rester dans cette situation qui n’honore personne et qui laisse les gens dans la souffrance », a-t-il souligné.
« Je suis indigné que les marchés de Kara et de Lomé sont dans cet état et qu’on ne trouve pas de solution. C’est inacceptable », a ajouté M. Nathaniel Olympio, après un petit historique des célèbres revendeuses de pagnes (Nanas Benz) qui ont fait la fierté de ce marché. La plupart de ces femmes ont tout perdu dans ces incendies.
Mercredi dernier, Amnesty International a appelé à l’organisation d’un procès « dans les plus brefs délais », des sept personnes toujours en détention dans cette affaire.
« Si les charges retenues contre ces sept personnes en détention préventive depuis trois ans sont maintenues, le Togo doit, dans les plus brefs délais, organiser un procès équitable, ou dans le cas contraire, les libérer immédiatement », avait exigé Amnesty dans un communiqué rendu public.
Abass Kaboua, président du Mouvement des républicains centristes (MRC, opposition) — également inculpé dans ce dossier — a affirmé jeudi sur une radio privée que le dossier n’a pas bougé parce que certaines personnes inculpées ont refusé de se soumettre au test psycho-psychiatrique.
« Les lignes n’ont pas bougé parce qu’on nous a convoqué d’aller faire le test psycho-psychiatriques, mais des gens ont refusé de se soumettre à ce test. Le candidat unique du CAP 2015 (Jean Pierre Fabre) a refusé d’aller. Moi, je suis allé faire, puisque je veux le procès », avait-il déclaré sur radio victoire Fm.
Précisons que le test psycho-psychiatrique est la dernière étape dans ce genre de procès, car le dossier doit passer par la Cour d’assises. FIN
Junior AUREL
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