L’opposant Candide Azannaï a sévèrement critiqué ce mercredi à Cotonou, la gestion du régime du président Boni Yayi, estimant que la démocratie a régressé au Bénin ces dernières années.
Ce député et opposant farouche au régime en place, était face aux professionnels des médias au siège de son parti politique « Restaurer l’espoir », créé en 2006.
A l’ordre du jour : passer à la loupe la situation politique actuelle du pays, dénoncer « certains dérapages » du régime et « proposer des directives à suivre pour éviter de telles dérives à l’avenir ».
Le décryptage de l’honorable député Candide Azannaï s’est articulé autour de trois points qu’il juge primordial d’analyser pour «mieux renforcer l’Etat de droit» au Bénin : l’état de la justice béninoise, la menace qui guette l’Etat de droit et ce qu’il y a à faire pour éviter le pire.
Pour l’opposant, la justice béninoise « est bafouée » depuis l’avènement du régime l’actuel : « En témoigne le non respect des décisions de justice dont fait preuve ce régime ».
Pour ce qui est de l’Etat de droit, candide Azannaï estime qu’au lieu de la démocratie, « le Bénin progresse dans la +démocrature+ », car « la situation socio-politique depuis 2006 en dit long ».
A en croire ce dernier, « l’avènement du régime en place a ouvert la voie à la promotion de la médiocrité ».
Sur ce, le député estime qu’il urge d’empêcher que le Bénin ne passe de la « démocratie à la déconfiture de son système ».
Pour ce fait, Candide Azannaï propose la dépersonnalisation des partis politiques, un nouveau calibrage des institutions de la République.
Et pour y arriver, il va falloir considérer les raisons de la victoire de l’opposition lors de l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale le 19 mai dernier, pour une pareille victoire à l’élection présidentielle en 2016.
Nommé ministre de l’industrie dans le gouvernement de Boni Yayi en juin 2010, M.Azannaï a basculé dans l’opposition, au lendemain du remaniement de mai 2011.
Depuis lors, le député a les dents dures vis-à-vis de l’actuel président. En mai dernier, les forces de l’ordre avaient tenté de l’arrêter, pour « incitation à la haine, menace à la sûreté de l’Etat et menace contre le chef de l’Etat Boni Yayi », action qui a provoqué la colère des leaders de l’opposition et entraîné de violentes manifestations à Cotonou. FIN
De Cotonou, Olphyz KOUNDE
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