Un exercice d’évaluation du plan d’urgence s’est déroulé ce samedi à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma à travers un scénario de simulation de crash d’avion, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Baptisé « Exercice d’Urgence à l’Aéroport de Lomé » (EPULO 2015), cette simulation qui a duré quatre heures d’horloge a démarré par l’annonce du crash jusqu’ à l’évacuation du dernier blessé. Il est organisé par la Société Aéroportuaire de Lomé (SALT).
Plusieurs morts et de nombreux blessés, tel est le bilan à l’issue du crash du vol AC 4149 de type Boeing 737-200 immatriculé ZZ-YYY de la compagnie Air Charter qui s’est +écrasé+ ce samedi à 7H 21min à 500 mètres du seuil de la piste 22 côté nord-ouest en provenance de Louga (République de Lola) à destination de Lomé au Togo.
L’avion transportait des africains et des européens. Venus accueillir leurs proches dans le hall de l’aéroport, les parents des victimes étaient tous sous le choc dès l’annonce de l’information par les autorités aéroportuaires : scène de désolation et une panique généralisée dans le hall dudit aéroport et sur l’esplanade.
Autour de l’aéroport, les services de secours dans le hall et sur l’esplanade s’empressaient pour venir au secours des personnes choquées, d’autres sont directement évacuées à l’hôpital le plus proche. Les forces de sécurité déployées en grand nombre font tout pour sécuriser les lieux.
Interrogées dans la foulée, certains n’ont pas caché leur désolation : »J’ai perdu mon grand-frère dans ce crash » a laissé entendre Juliette, en pleurs.
« Plus rien ne me reste, mes chers journalistes. J’ai perdu ma fiancée.
Imaginez un peu ce que je vais devenir sans elle » a confié M. Julien Akakpo.
Selon Gilbert Pagnou, Président du Comité de planification de l’exercice, ce scénario s’inscrit dans un double cadre.
Au niveau national, le plan Organisation de la réponse de sécurité civile (plan ORSEC), fait obligation aux différentes entités qui gèrent les secours d’avoir un plan sectoriel éprouvé de temps en temps, afin de voir si les mécanismes mis en place pour sauver les vies humaines sont fonctionnels.
Au niveau international, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) fait obligation à tout gestionnaire d’aéroport de mettre en œuvre un plan d’urgence dont le fonctionnement est éprouvé de façon périodique
« Le scénario consistait à évaluer la coordination des différents secours en cas de crash d’avion sur le site aéroportuaire qui entraîne des morts et des blessés. Le grand défi était de voir le délai dans lequel les secours pouvaient être organisés. S’ils pouvaient être organisés rapidement, on a la chance de sauver des vies humaines », a déclaré M. Pagnou.
Pour le lieutenant-colonel John Baramna-Boukpessi (chef sous-centre de recherche et de sauvetage), il y a une parfaite satisfaction à voir l’intervention des éléments en ce qui concerne aussi bien la rapidité et la coordination de l’opération que l’organisation des secours. FIN
Abbée DJAGLO
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