« La forte migration africaine est d’abord sur le continent africain », a affirmé le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey dans une interview au site du Magazine Jeune Afrique, estimant qu’il « faut chercher à résoudre les causes internes à notre continent ».
« Je pense que l’Afrique prend au sérieux la question de la migration. Ne perdez pas de vue que la forte migration africaine est d’abord sur le continent africain. Nous n’avons pas de problème de migration en Afrique (bien qu’il y ait encore certains problèmes liés aux visas), les africains peuvent circuler sur le continent. Donc, nous n’avons pas ce problème de migration », a-t-il souligné.
De nos jours, les migrations touchent les pays de la même manière, elles constituent l’un des principaux éléments de l’interaction humaine à l’intérieur des continents et entre eux. Le phénomène concerne 3% seulement de la population mondiale mais apparaît comme l’un des traits déterminants de la vie économique, sociale et politique d’un monde sans cesse caractérisé par la mobilité.
« Malheureusement, on pense que la migration est négative. Mais il faut plutôt la situer dans un concept positif, parce que tous les peuples de l’Afrique, des Etats-Unis, en passant par l’Europe ont subi des périodes de migrations. Et ces migrations ont contribué au développement de chacun de ces continents », a relevé M.Dussey.
En Afrique, a poursuivi le ministre « nous pensons qu’il faut positiver la question de la migration et aider les jeunes africains qui vont en aventure, à trouver de solution si possible sur le continent africain ».
« Malheureusement, on pense que la migration est négative. Mais il faut plutôt la situer dans un concept positif, parce que tous les peuples de l’Afrique, des Etats-Unis, en passant par l’Europe ont subi des périodes de migrations. Et ces migrations ont contribué au développement de chacun de ces continents », a précisé M.Dussey.
A en croire ce dernier, le problème de migration est aujourd’hui d’abord un problème européen, en témoigne le dernier sommet de Malte, initiative des européens.
Au moins 520.957 personnes ont rejoint l’Europe par la mer, selon les récents chiffres publiés par le HCR. Environ 75% affluent vers la Grèce dans des conditions difficiles. Et plus de 3.000 personnes se sont noyées en Méditerranée depuis le début de l’année, affichent les mêmes statistiques.
En octobre dernier à New York, le Togo avait appelé à une « prise de conscience collective à travers l’adoption d’un code de conduite sur les migrations », suite à la crise migratoire, particulièrement aiguë en Europe. Au moins 520.957 ont rejoint l’Europe par la mer, selon le dernier chiffre publié mercredi par le HCR.
Le code que propose le Togo sur les migrations s’intéressera aux paramètres de marché du travail, du regroupement familial, des obligations humanitaires et des impératifs de sécurité nationale. Il devra se baser sur une législation complète régissant l’admission, la résidence, l’expulsion et la naturalisation des étrangers.
M.Dussey n’a pas passé sous silence la question de la sécurité maritime, devenue aujourd’hui un sujet d’actualité.
« Au moins 1.783 africains sont morts ces six derniers mois dans la méditerranée. Cette question est importante et le prochain sommet de l’Union africaine prévu à Lomé se penchera sur le problème », a-t-il précisé.
« Donc le sommet de Lomé est très important. Nous pensons qu’après la rencontre de Valette, le plan d’action va servir à enrichir les discussions au niveau africain lors de la rencontre de Lomé », a ajouté le chef de la diplomatie togolaise.
Initialement prévu pour ce mois, le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, a été reporté à mars 2016, en raison du retard accusé dans les travaux de réfection de l’Hôtel 2 Février, devant abriter les assises.
Ce sommet à laquelle prendront part plus de 4.500 personnes, a pour objectif principal de « dégager des pistes nouvelles communes en vue de sécuriser et réglementer davantage les activités marines ». FIN
Edem Etonam EKUE
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