Une centaine de cotonculteurs et des techniciens de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGCP) ont entamé vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours de formation sur les « techniques d’amélioration de la fertilité des sols », a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette formation est organisée par la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGCP), avec l’appui technique et financier de la Banque Mondiale, à travers le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA).
Elle est la première étape d’une série de trois sessions de formation que la FNGPC entend organiser à l’endroit de plus de 20. 000 producteurs de coton issus de 2.500 groupements de producteurs de coton.
L’objectif de cette formation est de mettre à la disposition des producteurs de coton, les techniques innovantes en matière d’amélioration de la fertilité des sols en vue de soutenir les efforts de productivité du coton au champ.
Plus spécifiquement, cette rencontre permettra de mettre les techniques de production de la fumure organique à la disposition des techniciens, des délégués de zone et des membres des équipes de relais et d’appui technique.
Elle permettra également d’amener les producteurs à se familiariser avec l’utilisation de la fumure organique et de susciter l’adoption des techniques d’amélioration de la fertilité des sols par les producteurs et leurs techniciens.
La formation se déroule en deux phases: théorique et pratique. La phase théorique consiste à former les participants en salle sur des modules tels que : « Enjeux de l’utilisation de la fumure dans la fertilité du sol », « Les différents types de fumure organique et leurs rôles dans la fertilité du sol » et la « Fabrication de la fumure organique ».
La pratique sera consacrée à une visite de terrain sur un site de production du fumier.
Le coton est la première culture de rente au Togo. Elle contribue pour 20 à 40 % des recettes d’exportation suivant les niveaux de production et occupe près de 275. 000 producteurs.
La production de coton a connu des rendements moyens nationaux à la tonne à l’hectare (1.418 kg/ha au cours de la campagne 1994/19995, 1. 021 kg/ha en 2001/2002 etc.). Malheureusement depuis une décennie (à partir de la campagne 2002/2003), ils sont passés en dessous de ce seuil pour s’établir dans une fourchette de 500 à 900 kg/ha. Son niveau le plus bas était de 539 kg/ha en 2007/2008, alors que le potentiel rendement de la variété du coton cultivé est d’une moyenne de 2.500 kg/ha.
Selon Hodabalo Yosso (Président du Conseil d’Administration de la FNGCP, cette baisse de rendement a plusieurs origines : appauvrissement des sols, le potentiel limité des fumures chimiques, et la mauvaise gestion de la fertilité des sols.
« Cette formation répond au nouvel objectif de notre Fédération pour ce nouveau mandat que nous venons d’amorcer, parce qu’aujourd’hui les sols sont dégradés face à l’érosion, à la démographie et le problème foncier. Donc nous exploitons chaque année les mêmes portions et au fur et à mesure qu’on les exploite, ça se dégrade », a souligné Hodabalo Yosso.
« Il fallait donc une nouvelle technologie pour restaurer le sol, c’est pour cela que nous avons sollicité le concours de notre partenaire ITRA, pour nous former sur comment nous allons faire pour restaurer les sols », a-t-il ajouté. FIN
De Kpalimé, Ahmed MAESTRO
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