Le « premier facteur de succès pour la réalisation des nouveaux objectifs est leur appropriation par les peuples que nous représentons à ce sommet », a affirmé ce vendredi à la tribune des Nations Unies, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Le président togolais a pris part ce vendredi aux travaux du sommet des Nations Unies sur le développement durable. Cette grande rencontre qui prendra fin le 27 septembre, permettra à plus de 150 dirigeants du monde, d’adopter officiellement un nouveau programme de développement durable.
Ils s’engageront sur 17 objectifs pour réaliser trois choses extraordinaires dans les 15 prochaines années: mettre fin à l’extrême pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice et résoudre le changement climatique.
« Le premier facteur de succès pour la réalisation de ces nouveaux objectifs est leur appropriation par les peuples que nous représentons à ce sommet. Nous devons les adapter à nos contextes régionaux et nationaux et à la diversité de nos cultures, si nous voulons réaliser pleinement notre agenda », a souligné Faure Gnassingbé.
« Je me réjouis dans cette optique que Sa Sainteté le Pape François ait pu partager ce matin, avec générosité, sa juste vision des exigences morales, humaines et religieuses que nous ne devons pas perdre de vue, dans notre quête d’un développement durable et partagé », a-t-il souligné.
Le président togolais a surtout invité l’assistance à « prêter une oreille attentive » à l’appel pressant, lancé en juin 2015 par les Évêques d’Afrique et de Madagascar.
« A cet égard, nous sommes convaincus que le développement auquel aspirent ardemment nos populations ne saurait se faire au détriment de leurs valeurs fondamentales, notamment en ce qui concerne la vie, la famille. Voilà pourquoi nous plaidons en faveur d’une vision plus intégrale de la personne humaine qui prenne en compte le riche patrimoine culturel de l’Afrique ainsi que les valeurs morales auxquelles elle reste attachée », a-t-il précisé.
« Quels que soient les résultats obtenus individuellement dans la mise en œuvre des OMD, le plus important aujourd’hui, est sans doute, de savoir prendre appui sur la somme des expériences des uns et des autres, pour nous projeter résolument dans l’avenir », a souligné Faure Gnassingbé, exprimant sa gratitude aux Nations Unies d’avoir associé le Togo au processus de préparation de l’Agenda de développement post-2015.
« Nous nous réjouissons tout particulièrement d’avoir été choisi avec Bélize, comme pays pilotes pour l’expérimentation de la nouvelle approche en matière de planification intégrant le développement durable ».
« Grâce à cette initiative, le Togo a pu accompagner toute la réflexion sur l’agenda 2022. Il a consolidé également son programme national de renforcement des capacités et de modernisation de l’Etat en vue d’un développement durable. L’expérience togolaise dans ce domaine a démontré une fois encore que le développement repose, pour l’essentiel, sur le facteur humain », a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, a poursuivi Faure Gnassingbé, « nous avons résolu d’inscrire dans la durée, nos efforts de renforcement des capacités des acteurs du développement, à tous les niveaux ».
Faure Gnassingbé a profité de la tribune pour convier les Etats présents à « rester mobilisés » pour que le sommet de Lomé sur la sécurité maritime prévu l’année prochaine soit une « réussite ».
Initialement prévu en novembre à Lomé, le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, a été reporté sine die, en raison du retard dans les travaux de réfection de l’hôtel 2 février, devant abriter les travaux.
Précisons que les Objectifs du Millénaire pour le développement lancés en 2000 devaient être réalisés en 2015. Lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable en 2012 à Rio, les pays ont constaté le succès de ces objectifs. Reconnaissant également la nécessité d’élaborer un nouveau programme de développement pour l’après 2015, ils ont décidé d’établir un groupe de travail ouvert afin de déterminer un ensemble d’objectifs de développement durable.
Après plus d’un an de négociations, le Groupe de travail a recommandé 17 objectifs. Puis, début août 2015, les 193 Etats membres des Nations Unies se sont mis d’accord sur le document final « Transformer notre monde: le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
Les objectifs couvrent de nombreux sujets parce qu’ils abordent les différentes dimensions du développement durable: la croissance économique, l’intégration sociale et la protection de l’environnement. Les OMD étaient axés principalement sur les questions sociales. FIN
Junior AUREL
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