Des acteurs de la société civile et des étudiants de haut niveau (Master et Doctorat) ont été mieux sensibilisés ce mardi à Lomé lors d’une conférence publique sur le terrorisme, la piraterie et les crimes organisés en Afrique. Cette séance a été organisée par le Centre pour la Gouvernance Démocratique et la Prévention des Crises (CGDPC), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Le thème de cette conférence: « Terrorisme, piraterie et crimes organisés en Afrique : Quelles reformes des secteurs de sécurité pour une lutte efficace garantissant la stabilité des Etats? ».
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la formation et de la réflexion sur des questions d’actualité en vue de faire des propositions concrètes. Elle a pour but de mener une réflexion avec les étudiants ainsi que certains acteurs clés de la question, en vue de sortir un document de plaidoyer à l’endroit des autorités compétentes.
Pour M. Mohamed Madji Djabakate (Président du Conseil d’Administration du CGDPC), ces dernières années, les attaques de navires commises par des pirates en particulier dans le golfe d’Aden, au large des côtes somaliennes et dans l’océan Indien n’ont cessé d’augmenter. De vastes étendues maritimes sont ainsi concernées, ce qui rend la prévention de telles attaques extrêmement difficile.
La piraterie maritime touche les principales voies de navigation et met en danger la vie des marins et des professionnels de la marine marchande du monde entier, plusieurs centaines d’entre eux étant pris en otages chaque année.
Dans la plupart des cas, les poursuites pour piraterie ont lieu en Afrique et en Asie. En dehors des temps de conflits armés, les actes de violences dans le domaine maritime sont essentiellement de deux sortes : la piraterie pratiquée à des fins privées, et le terrorisme qui poursuit des objectifs politiques.
« C’est dans le contexte mondial et africain actuel où la piraterie maritime et le terrorisme deviennent des problèmes récurrents surtout avec le développement du groupe Etats islamique (ex-Boko Haram, Aqmi) qu’une réflexion approfondie et une participation active de la société civile semble opportune », a-t-il souligné.
« La mer couvre 71% de la surface du globe et constitue un espace pour l’essentiel libre de toute emprise étatique et impossible à contrôler. Les nombreuses actions des pirates autour de l’Afrique malgré les réactions internationales le montrent. En parallèle, la mouvance terrorisme islamiste développe une stratégie d’attaques de l’économie mondiale dont les flux maritimes constituent un des principaux piliers », a-t-il ajouté.
Notons que cette conférence publique marque ainsi le début d’une série de conférences publiques sur la gouvernance démocratique, la sécurité et la paix en Afrique initiées par l’association CGDPC.
Rappelons que le CGDPC est une association de solidarité internationale qui a pour but de faire la promotion de la Paix, la démocratie et des droits de l’homme.
Il a pour mission de promouvoir et d’agir à propos de tout sujet d’intérêt national ou international relatif à la paix, la démocratie, le développement durable, la sécurité et les droits de l’homme. FIN
Abbée DJAGLO
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