La Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) a condamné ce jeudi, la violence contre des médias par des «Putschistes» qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso et demandé la protection des journalistes dans ce pays.
Le général de brigade Gilbert Diendéré, un ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014, a renversé ce jeudi, les autorités de transition.
Mercredi, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ont fait irruption lors du Conseil des ministres et pris en otage le président intérimaire Michel Kafando, le Premier ministre et certains ministres. Ils sont toujours gardés. Au moins trois personnes seraient mortes, selon des médecins de l’hôpital principal de Ouagadougou.
Dans un communiqué rendu public, la FAJ a condamné la « violence » contre des médias et demandé la protection des journalistes dans ce pays.
La FAJ a aujourd’hui mis en garde les « putschistes », contre toutes intimidations et attaques contre les médias du Burkina Faso et demandé la protection des journalistes et dirigeants des médias africains actuellement à Ouagadougou pour prendre part à la 6è édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) ouvert hier mercredi dans la capitale burkinabè.
Cette rencontre qui prendra fin le 19 septembre est placée sous le thème : « Médias et changements politiques en Afrique : quelle contribution ? ».
« Nous sommes inquiets pour la sécurité des journalistes au Burkina Faso et pour la poursuite des réformes en cours dans le secteur de la presse », a déclaré Maria Luisa Rogerio, Présidente intérimaire de la FAJ.
« Nous espérons que le FILEP en cours va bien se poursuivre et que tous les journalistes et dirigeants des médias arrivés au Burkina pourront bientôt rentrer chez eux en toute sécurité », a-t-elle ajouté.
Le FILEP est l’un des rares espaces publics inter-africains qui réunit régulièrement défenseurs des droits humains, hommes de médias, universitaires et autres personnalités africaines et d’ailleurs, autour de l’impérieuse nécessité de libérer la parole et les esprits.
Par ailleurs, les pays et les organisations membres du GISAT-BF, sous la coprésidence de la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies, ont condamné « avec la plus grande fermeté », ce coup d’Etat et exigé la libération des otages.
Dans un communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie sur place, le GISAT-BF « réaffirme son plein soutien à la Transition en cette période cruciale pour l’avenir du Burkina Faso » et « met en garde les auteurs du putsch, qu’ils seront tenus responsables de leurs actes et de toutes les conséquences de ce coup de force ».
Précisons qu’un couvre-feu a été décrété de 19h à 6h, les frontières également fermées. FIN
De notre envoyé spécial à Ouagadougou, Crédo TETTEH
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