De hauts responsables des forces de sécurité et de défense de dix pays de l’Afrique francophone (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) ont entamé ce mardi à Lomé, deux jours de conclave en vue de dresser le bilan de la première phase du projet d’Appui à la Formation des Forces de Sécurité en Afrique (AFORMA).
L’ouverture des travaux a été présidée par le Colonel Damehame Yark (ministre de la sécurité et de la protection civile) en présence M. Guillaume Lemoine (Représentant de l’Ambassadeur de France au Togo) et M. Jean Philippe Roit (Directeur de coopération, de sécurité et de défense de la France), a constaté une journaliste de Savoir News.
Démarré depuis 2010 dans ces Etats africains francophones, le projet AFORMA a pour principal objectif d’accroître le niveau de professionnalisme des forces de sécurité et leur permettre de s’intégrer dans les opérations de maintien de la paix dans le monde et de lutter efficacement contre le terrorisme.
En cinq ans, le projet AFORMA a donc permis d’outiller ces premiers responsables des forces de sécurité qui se chargeront à leur tour de former leurs agents.
Ce conclave permettra donc de faire un bilan des actions déjà menées par l’AFORMA et de voir les perspectives et les nouvelles orientations pour la poursuite du projet.
« Nous tenons énormément au projet AFORMA et nous le suivons de près, raison pour laquelle nous avons regroupé ceux qui ont été premièrement touchés par le projet afin qu’ils fassent eux-mêmes un bilan pour savoir ce qu’il faut améliorer », a souligné M. Roit.
Pour sa part, le ministre de la sécurité a relevé d’ores et déjà un bilan positif de l’AFORMA au Togo, grâce aux formations et stages organisés à l’intention des forces de sécurité togolaises.
« Il y a déjà des signes tangibles et positifs du projet AFORMA au Togo qui se manifestent à travers la formation des formateurs, de ceux qui sont appelés à dispenser les cours à la future Ecole Nationale de Police en construction. Le projet a déjà formé plus de 15 policiers et 15 gendarmes dans notre pays », a-t-il indiqué.
« La première phase du projet prend fin cette année et cet atelier bilan est un rendez-vous d’échanges entre les différents responsables des centres de formations des services de sécurité. A l’issue, on verra s’il faut un nouveau projet ou si l’AFORMA doit continuer son aventure », a ajouté le ministre.
Les participants ont aussi de leur côté salué les résultats positifs de ce projet au sein des forces de sécurité.
« Les gendarmes, les policiers, les gardes ont bénéficié de plusieurs formations grâce au projet AFORMA dont la plupart ont déjà commencé à former à leur tour, dans mon pays », a confié le commissaire principal Albert Touré de la Côte d’Ivoire.
« Ce projet est un projet novateur très performant surtout en matière d’ingénierie pédagogique, tout cela pour des forces de sécurité professionnelle adaptée aux besoins de l’heure », a aussi confié le Col Amar Yaghoub de la Mauritanie.
Rappelons que le projet AFORMA est financé par le Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP-AFORMA) de la France. FIN
Chrystelle MENSAH
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