En conclave de validation de l’ »étude sur l’entretien routiers dans les pays de l’Uémoa: bilan des 50 dernières années et perspectives », les experts des huit Etats membres de l’Uémoa se sont séparés ce mardi après avoir formulé une série de recommandations à l’endroit des autorités, a constaté l’Agence Savoir News.
L’étude sur l’entretien routier dans les pays de l’Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) a été initiée à la demande des Etats membres de l’Union soucieux de la situation des infrastructures routières qui reste fortement caractérisée par une détérioration rapide et par une insuffisance des financements publics pour leur entretien.
Cette étude a permis de faire l’état des lieux des travaux d’entretien et l’état des besoins globaux en entretien routier, afin de dégager de nouvelles pistes pour les années à venir.
Les travaux en plénière durant ce conclave, ont donc permis à ces experts d’échanger sur les grandes lignes de l’étude, d’apporter leurs contributions et de soumettre des recommandations.
A l’issue des travaux, les recommandations ont été formulées à l’endroit des Etats membres de l’Uémoa, de la commission de l’Union et des partenaires techniques et financiers.
Ces experts recommandent que les Etats membres renforcent l’autonomisation des fonds d’entretien routier, améliorent la gouvernance de ces fonds, relèvent de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers et diversifient les sources de financement des fonds d’entretien routiers.
Ils ont aussi préconisé la mise en concession de la gestion et de l’entretien des axes structurant à fort trafic dans le cadre des PPP (Partenariats Public/Privé), l’application stricte du règlement 14 de l’Uémoa conformément au plan d’action du 19 juin 2015 à Ouagadougou.
A l’endroit de la commission de l’Uémoa, il a été proposé une modernisation des postes de péages/pesage avec possibilité de l’usage d’équipements permettant un mode de paiement électronique simple et efficace.
Cette commission doit sécuriser les fonds mobilisés pour l’entretien routier, leur utilisation exclusivement à cette fin.
Aussi, une étude peut être conduite pour la mise en place d’un mécanisme financier visant à garantir le niveau de service attendu du réseau communautaire à travers éventuellement la création d’un fonds régional pour l’entretien routier.
Quant aux partenaires techniques et financiers, il leur est proposé de sensibiliser les Etats à la mise en place de fonds routier de 2ème génération, le financement de l’entretien périodique avec comme conditions pour les Etats, un effort sur fonds propres dans l’entretien courant.
Pour M. Bassary Touré (vice-président de la Banque Ouest Africaine de Développement/BOAD), cette rencontre a tenu toutes ses promesses à travers les différentes recommandations pertinentes qui ont été formulées.
« Cette rencontre a porté sur l’entretien routier, un sujet d’une importance majeure pour notre sous-région. Elle a permis d’approfondir les questions essentielles liées à l’exécution de l’entretien routier, de partager les expériences et les bonnes pratiques. Elle a également permis de dégager des perspectives pour l’avenir de l’entretien routier dans nos Etats membres. A l’issue des travaux, nous pouvons donc retenir l’importance que revêt l’organisation et le financement de l’entretien routier pour préserver le patrimoine routier de notre sous-région », a-t-il indiqué.
Notons que ces recommandations feront objet d’une rencontre du Conseil des ministres de l’Uémoa qui les transmettra à son tour, aux chefs d’Etat des pays membres de l’Union. FIN
Chrystelle MENSAH
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