Les riverains situés le long du tronçon + Colombe de la paix – Aéroport international Gnassingbé Eyadéma + et dont les maisons sont touchées par les travaux actuellement en cours, sont mécontents, suite à une mise en demeure formelle de huit jours reçue, les invitant à démolir leurs constructions.
Réunis au sein d’un comité, ces derniers sont montés au créneau ce jeudi lors d’une conférence de presse, appelant les autorités à respecter les procédures en la matière.
Cette rencontre avec les professionnels des médias vise notamment à les informer et à éveiller l’attention des premières autorités du pays sur la situation qui prévaut sur le terrain.
Au total 48 parcelles (construites et vides) dont le collège Saint Joseph, la direction de l’Université Catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO), l’Eglise catholique Saint jean Apôtre, l’immeuble de la banque togolaise du commerce et de l’industrie (BTCI) et l’immeuble TMB, sont sur la voie concernée.
Signé de Me Bertille Pelei, huissier de justice près la Cour d’Appel et le Tribunal de 1ère instance de Lomé, cette mise en demeure stipule : »…Après des études menées pour l’élargissement de la voie (…), les riverains suscités se trouvent sur l’emprise de ladite voie estimée à 28 mètres. Cette situation crée un préjudice grave au gouvernement et à l’entreprise devant exécuter lesdits travaux dans un intérêt public ».
« C’est pourquoi, par la présente, le requérant met formellement en demeure les requis de, dans un délai de huit jours, à compter de la signification du présent exploit, libérer de cette voie expresse en enlevant les constructions qu’ils y ont érigées ; … », poursuit le texte dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
« Faute par les requis de s’exécuter volontairement dans ce délai de huit jours, le requérant procédera purement et simplement à la démolition de toutes les constructions … », souligne la mise en demeure en date du 28 août 2015.
Selon M. Crédo Tétteh, chargé de communication des riverains, cette mise en demeure comporte des incongruités : « Et c’est pour cela que nous avons jugé bon d’en parler à la presse, afin que notre voix puisse atteindre les autorités compétentes ».
« Il ne s’agit pas d’occupations illégales de la voie publique, les riverains possèdent des titres fonciers… Nous ne sommes pas contre la politique de développement, nous sommes pour l’élargissement des voies, mais qu’on puisse discuter avec nous, qu’on puisse indemniser les familles qui sont ici depuis les années 1950 et qui ont même des titres fonciers qui datent de 1957 », a-t-il expliqué.
« La procédure est viciée, la direction du cadastre n’a pas fait les démarches idoines envers les riverains », a martelé M. Crédo Tétteh.
Pour Mme Antoinette Dovi (riveraine), les autorités doivent considérer les populations riveraines : »Ce que l’Etat entreprend est bon pour tous. Mais, nous sommes pour la plupart des veuves, des vieux et vielles, sans travail.
Qu’allons-nous devenir ? Il faut une discussion, une indemnisation afin que nous puissions revoir notre situation et vivre paisiblement ».
Plusieurs démarches sont également prévues par le comité de négociation mis en place par les riverains, afin de mener des discussions avec les autorités compétentes. FIN
Ambroisine MEMEDE
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