Le transfèrement des détenus dans l’affaire des incendies des marchés, a soulevé une vague d’indignation dans le rang des organisations de défense des droits de l’homme et de leurs avocats.
Incarcérés à la prison civile de Lomé, ces détenus ont été « ventilés » tôt mercredi dans les autres prisons du pays. Aucune raison n’a été officiellement avancée, après cette opération.
Dans un communiqué rendu public, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) du Pasteur Edoh Komi « s’indigne du transfèrement inattendu des prévenus dans l’affaire des incendies des marchés de la prison civile de Lomé vers les maisons d’arrêt de l’intérieur du pays » et demande aux autorités judiciaires de « préserver leur intégrité physique lors de ces divers changements de leurs lieux de détention ».
Selon ce Mouvement, ces détenus « ont été conduits sous bonne garde vers les prisons de l’intérieur notamment Ignace à Sokodé, Sena à Atakpamé, Manti à Tsévié, Loum à Kara et Christophe à Aného, alors que ces derniers dormaient ».
« Le MMLK, dans un esprit de sursaut patriotique pour la réconciliation nationale, demande au chef de l’Etat d’intervenir d’urgence pour la libération de ces 7 compatriotes », souligne le communiqué.
De son côté, (ASVITTO) « dénonce vigoureusement d’abord, la terreur dans laquelle sont plongés ces détenus, ensuite l’inquiétude des familles et des avocats ».
Cette Association « exige du ministre de la justice, des mesures rapides pour le respect des droits des prisonniers et l’amélioration de leur condition de vie et de détention ».
Des avocats de ces détenus étaient également montés au créneau mercredi et ce jeudi pour dénoncer le déplacement de ces détenus vers les autres prisons du pays, sans la moindre information.
Rappelons que ces personnes avaient été écrouées, suite à l’enquête ouverte par le gouvernement au lendemain des incendies qui ont ravagé en janvier 2013, le principal bâtiment du marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé). Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts énormes: près de 6 milliards de F.CFA de pertes.
Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition (dont des responsables de partis politiques) ont été inculpées. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire. FIN
En Photo: Pasteur Edoh Komi
Junior AUREL
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H