Magistrats togolais et experts ont entamé ce jeudi à Notsé (environ 95 km au nord de Lomé), deux jours de formation sur l’adoption des enfants au Togo, en vue de partager les bonnes pratiques et expériences, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La rencontre est organisée par le Comité national d’adoption des enfants au Togo (CNAET), avec le soutien de l’Ambassade de France au Togo. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du forum national sur l’adoption des enfants au Togo.
L’Afrique reste le premier continent avec 37% des adoptions puis vient l’Asie avec 29% des adoptions, qui a dépassé l’Europe en 2014, dans un contexte de baisse générale du nombre des adoptions internationales (moins 20% pour la France entre 2013 et 2014).
Dans un continent où les garanties autour des adoptions peuvent s’avérer difficiles à réunir, le Togo se distingue par son engagement à se doter d’un arsenal législatif et institutionnel nécessaire pour lutter contre les pratiques illégales. En 2009, il a ratifié la Convention de La Haye de 1993 et a développé depuis, des bonnes pratiques qui doivent être partagées au niveau international et inspirer d’autres pays à être aussi déterminés.
La France, un des premiers pays d’accueil des enfants adoptés dans le monde, attache une très grande importance à la Convention de La Haye et à son application.
Elle est pleinement investie pour soutenir le Togo dans la protection de l’intérêt supérieur des enfants.
L’objectif du conclave de Notsé, est d’échanger avec les différents acteurs sur les textes internationaux et nationaux liés à l’adoption des enfants en vue d’une meilleure compréhension.
Les échanges permettront d’accoucher des approches de solutions et de propositions idoines aux problèmes d’adoption des enfants au Togo.
En ouvrant les travaux de cet atelier, la ministre de l’action sociale Mme Tchabinandi Kolani Yentchare a amis l’accent sur les efforts fournis par le gouvernement ces dernières années.
« Malgré les avancés dans la protection des enfants aux fins d’adoption, il existe encore des difficultés liées aux ordonnances de placement, aux ordonnances de déclaration d’abandon des enfants, aux jugements d’adoption et aux informations sur l’adoption des enfants au Togo », a-t-elle relevé.
L’adoption constitue l’une des solutions adéquates à la réalisation du droit à la famille pour enfant. C’est aussi un droit légitime qui demeure le socle d’une vie épanouie de tout enfant, a souligné la ministre.
M Guillaume Lemoine, représentant de l’ambassadeur de France et premier conseiller, a pour sa part, félicité les organisateurs pour la tenue de cet atelier, car le sujet au menu des discussions « est très lourd ».
Il s’est réjouit des efforts que fournissent les centres d’accueil et aussi les magistrats en matière du traitement des questions des enfants.
Les deux jours de conclave permettront aux participants de suivre les communications sur les principes et obligations de la convention de la Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants au Togo et la coopération en matière d’adoption internationale.
Ils plancheront également sur la procédure d’adoption d’enfants au Togo et la procédure de déclaration d’abandon des enfants vulnérables. Ils seront aussi soumis à l’analyse d’un cas pratiques de jugement d’adoption et les recommandations. FIN
De Notsé, GYBA LE PRINCE/ Rédaction
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