Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine a été reçu ce lundi à La Haye par son homologue néerlandais Bert Koenders.
Principal sujet abordé : Le prochain sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique, prévu du 2 au 7 novembre à Lomé.
Plus de 4.500 invités sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
« Le golfe de Guinée est en proie à la piraterie et le trafic de drogue. Cela constitue une menace à la sécurité », a déclaré M. Koenders, dans un communiqué officiel dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
Environ 30.000 navires commerciaux transitent par cette zone chaque année, y compris les navires hollandais. Ils doivent être en mesure d’atteindre leur destination en toute sécurité, a-t-il souligné.
Selon M. Koenders, la sécurité dans le golfe de Guinée est non seulement important pour les Pays-Bas, mais aussi pour les pays du Golfe, y compris le Togo, le Ghana, la Côte d ‘ Ivoire et le Nigeria.
Le haut responsable néerlandais a surtout souligné la nécessité de trouver une solution structurelle à l’insécurité maritime et a surtout salué l’initiative prise par le Togo, d’abriter ce sommet.
« Je suis heureux que le Togo et ses partenaires de l’Union africaine sont à la recherche d’une solution à ce problème complexe », a précisé M. Koenders.
Les Pays-Bas contribuent activement à l’amélioration de la sécurité en mer en Afrique de l’Ouest. Cela passe par la formation militaire maritime et le soutien d’un centre de surveillance qui fournit des navires commerciaux avec les dernières informations sur les risques dans le Golfe.
« Cela permet de garantir une réponse plus efficace à la criminalité maritime », a ajouté M. Koenders.
Le chef de la diplomatie togolaise a surtout mis l’accent sur les enjeux du sommet de Lomé. Les enjeux de la rencontre de Lomé sont essentiellement des enjeux scientifiques pour la simple raison qu’il débouchera sur l’adoption d’une charte, a-t-il précisé.
Actuellement, le continent africain ne dispose pas d’une charte, d’un texte devant contraindre les pays africains à respecter certaines règles maritimes.
Une fois adoptée, la charte de Lomé sera soumise au Conseil de sécurité de l’ONU.
Aujourd’hui, au moins 2/3 des pays africains soutiennent ce texte qui leur sera soumis à Lomé.
M.Dussey n’a pas manqué de rappeler à son homologue néerlandais, les thématiques qui seront au menu des discussions de Lomé.
Les thématiques seront regroupées sous deux titres : la « Coopération régionale et internationale pour la sécurité maritime » (Piraterie maritime, Pêche illicite et les Trafics illicites de tout genre transitant en mer) et la « Sécurité maritime et développement » (Préservation de l’environnement marin et Mer comme facteur de développement).
Par ailleurs, les Pays Bas sont candidat au siège non permanent au Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour 2016- 2017. M.Dussey a, de vive voix, annoncé le soutien du Togo à cette candidature. FIN
Edem Etonam EKUE
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