Le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) « en fin de mandat au Togo », va définitivement fermer ses portes à Lomé le 30 juin prochain.
Un atelier-bilan des activités menées par l’agence onusienne depuis 2006, a permis aux participants de faire l’état des lieux de la poursuite du travail de promotion et de protection des droits de l’Homme au Togo, et de rappeler les rôles et les responsabilités des différents acteurs dans la mise en œuvre des perspectives qui seront déterminées au lendemain de la fermeture du Bureau.
« Le HCDH est un partenaire important pour la lutte contre la violation des droits de l’homme. Le bureau a fait de son mieux pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Le départ de cette Institution nous laisse un sentiment de regret », a déclaré à l’Agence Savoir News Spéro Mahoulé, président du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT).
Selon lui, la présence du HCDH au Togo est « un atout pour nous, pour exercer une pression sur le pouvoir ».
« Ce que nous redoutons le plus, c’est que le gouvernement ne respecte pas les engagements pris pour le respect des droits de l’homme. Il est très facile pour un gouvernement de ne pas respecter ses engagements, s’il n’y a pas de moyens de pression », a souligné M.Mahoulé.
« Mon seul regret, c’est que le HCDH n’a pas été jusqu’au bout de la justice transitionnelle. Mais il a le mérite de demander à l’Assemblée nationale de voter finalement le code pénal que nous attendons depuis. Dans tous les cas, nous resterons vigilants pour faire le monitoring des droits de l’homme au Togo », a-t-il averti.
Mme Olatokunbo Ige a une fois encore reconnu ce mardi, « l’évolution positive » des droits de l’homme au Togo et invité les togolais à ne pas baisser les bras, car, « tout n’est pas encore parfait ».
En tout cas, le HCDH restera « vigilant », afin que l’œuvre déjà entamée, soit poursuivie, a-t-elle promis.
Rappelons que le HCDH a pour mandat, notamment, de veiller au respect des règles et principes des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, de conseiller et d’assister les autorités togolaises sur les stratégies, les programmes et les mesures à mettre en œuvre pour promouvoir et protéger les droits de l’Homme au Togo.
Selon certains observateurs, le Togo a bénéficié de sa présence pour réaliser des progrès dans le domaine du respect des droits de l’homme, ces dernières années. FIN
Junior AUREL
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