Gerry Taama, candidat à la présidentielle d’avril dernier, a qualifié de « spécieux » les commentaires développés ces derniers jours, suite aux folles rumeurs sur l’état de santé du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Selon une information publiée sur un blog ou facebook, Faure Gnassingbé serait victime d’un AVC et hospitalisé dans un hôpital en Italie. Les rumeurs se sont amplifiées, suite à l’absence du président de la République sur les écrans de la télévision publique (TVT) et surtout au dernier sommet de l’Union africaine.
Ces derniers jours, la presse privée s’est déchaînée, avec mille et un commentaires dans les canards et sur les radios privées.
« J’ai été jugé apte par le collège des trois médecins avant de me présenter à la présidentielle, et pourtant je suis tombé malade un mois après les élections. Je lis depuis deux semaines, des élucubrations parfois assez farfelues sur notre actualité politique. Certains vont jusqu’à mettre en doute la déontologie de trois de nos émérites médecins (Professeurs Moustafa Mijiyawa, Goeh-Akoue Kpakpo, Agnon Koffi Balogou) qui ont examiné tous les candidats. Avant de subir les analyses de ces trois médecins, (qui durent plus de 2 heures) je n’avais pas été malade depuis plus d’une année, ceci ne m’a pas empêché, un mois après la campagne, d’être alité pendant un petit moment. La maladie ne prévient pas. On peut être en bonne santé aujourd’hui, et mourir demain dans son lit », écrit Gerry Taama sur sa page facebook.
« Au demeurant, je trouve tous ces commentaires sur la santé du chef de l’Etat assez spécieux », a-t-il dénoncé, relevant au passage « une erreur de communication de la part du chargé de la communication à la présidence ».
« Une fois qu’il a annoncé la présence du chef de l’Etat à Johannesburg, il fallait revenir donner les raisons de son absence. Mahama-Dramani lui non plus n’a pas été en Afrique du Sud et cela n’a pas posé de problème (…) », a souligné le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition).
« De toutes les façons, la directrice de cabinet a fort heureusement apporté un correctif qu’à ce jour, personne ne s’est montré en mesure de contredire: +Le chef de l’Etat va bien et il travaille intensément+ », a-t-il poursuivi.
Selon M.Taama, « la vérité est que dans cette masse des supputations, personne n’a jamais apporté la preuve que le chef de l’Etat soit malade, et encore moins qu’il ait été évacué dans un pays étranger ».
« Je ne crois pas qu’il puisse être possible qu’un chef d’Etat africain soit évacué dans un hôpital en Europe, au nez et à la barbe de la presse occidentale. Ça aurait fuité, obligatoirement ».
« Ce qui est certain, c’est que nous ne sommes nullement dans une situation d’illégalité. Il n’y a pas de vacance de pouvoir, puisque les trois situations dans lesquelles la vacance est constituée sont: décès, mission ou empêchement définitif (Article 65 de la Constitution). Nous ne sommes dans aucun de ces cas. Et il n’y a pas de délais constitutionnels pour les apparitions publiques du président. Paul Biya au Cameroun fait parfois 3 mois sans apparaître. Je ne parle pas de Boutéflika, qu’on ne voit presque jamais », a-t-il souligné.
« Finalement, le seul argument que les uns et les autres brandissent pour justifier qu’il y a un problème au sommet de l’Etat est le retard pris pour la formation du gouvernement. Mais là aussi, il n’y a guère de délais constitutionnels. Nous jugerons des actes de Faure Gnassingbé et de son gouvernement dans 5 ans », a indiqué le président du NET.
« Pour rappel, le Nigéria a organisé les élections depuis le 28 mars 2015, et à ce jours, soit trois mois plus tard, Buhari n’a pas encore fait connaitre son gouvernement. Nous, nous sommes dans notre second mois après les élections. Un seul constat, en ce qui me concerne: le service de communication de la présidence communique mal. Point barre », a conclu Gerry Taama. FIN
Junior AUREL
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