Le manuel d’approche de solutions, élaboré sous la direction de l’Office de Développement et des Œuvres Sociales de l’Eglise des Assemblées de Dieu du TOGO (ODOS) et prenant en compte les aspects négatifs des us et coutumes liés à l’infection au VIH/SIDA a été validé ce vendredi à Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence savoir News.
Ce manuel a été présenté ce vendredi aux participants, par une équipe d’universitaires qui se sont appesantis sur les différents facteurs négatifs des Us et coutumes liés au VIH/SIDA par ethnies, ainsi que des approches de solutions.
Et, en présence des invités et des participants, ce manuel a été corrigé, adopté et validé suite à un débat au cours duquel chacun a apporté sa contribution.
Ce document est le reflet des conclusions des investigations menées auprès des acteurs des différents espaces culturels, à l’issue de plusieurs ateliers organisés par l’ODOS.
L’objectif principal de ce manuel est de montrer en quoi certaines pratiques culturelles et traditionnelles nuisent à la prévention d VIH/SIDA et comment les contourner pour freiner la pandémie afin d’éveiller un nouveau sens de la responsabilité et un engagement chez les populations dans le combat contre le VIH.
Il s’est agi d’abord, de mieux comprendre les interactions entre les cultures, le VIH/SIDA et les aspects liés à la transmission du VIH. Ensuite, d’identifier les ressources et les facteurs culturels qui jouent un rôle important sur l’évolution de la prévention et du traitement de l’infection à VIH ; et enfin, d’évaluer le rôle de ces facteurs et ressources pour donner une pertinence et plus d’efficacité aux actions de prévention et de traitement, en mettant en évidence les besoins spécifiques des groupes les plus exposés au danger et en mobilisant les ressources culturelles au service de la prévention.
Selon M. Roger Goeh-Akue (coordonnateur national de l’ODOS), l’approche culturelle et traditionnelle dans la prévention du VIH/SIDA est très importante et aiderait à juguler l’épidémie de façon décisive dans nos populations. Et c’est dans cette optique que ce manuel a été rédigé.
« Il tire son essence des rapports des pratiques et adeptes de ces rites culturels et traditionnels de tout le territoire togolais et s’est enrichi des recherches scientifiques historiques, anthropologiques et sociales conduites par d’éminents professeurs d’universités ».
Pour le Professeur Pitché (Coordonnateur du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST), il est important que les messages de prévention se basent également sur les pratiques coutumières qui ne sont pas favorables à la santé. Ce travail servira donc de base pour bâtir des messages de sensibilisation en direction des populations, notamment dans les milieux les plus reculés et en milieu rural.
Le Rév. Mitré Djakouti, Président national des EADT a, de son côté souligné que l’Eglise ne s’occupe pas seulement du spirituel, mais aussi du +corps+ car, « Pour que l’âme soit sain, il faut qu’elle soit dans un corps sain ».
Rappelons que l’ODOS — qui a organisé ledit atelier — est la branche de coordination des activités des Eglises des Assemblées de Dieu du Togo.
Portée sur les fonts baptismaux en mars 2013, cette structure a été officiellement lancée en avril 2014, elle représente l’EADT auprès des partenaires en matière de développement social et a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie socioéconomique et culturelle des communautés de base, dans une approche de développement humain durable et participatif. FIN
Ambroisine MEMEDE
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