Les étudiants de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) étaient face mercredi après-midi sur le Campus aux écrivains Claude Assiobo Tis et Théo Ananissoh lors d’une conférence axée sur le thème: « la littérature togolaise, une littérature décalée ».
Claude Assiobo Tis (auteur de L’amour et le sang, Pêcheurs de sirène, Les frères siamois et Les métamorphoses de Koffi) et Théo Ananissoh (auteur de Un reptile par habitant, Ténèbre à midi et Le soleil sans se brûler) ont tenu en halène les étudiants pendant plusieurs heures.
Dans son exposé, Claude Assiobo Tis s’est surtout appesanti sur les auteurs togolais, depuis les précurseurs pour aboutir aux littératures post-coloniales en passant par les écrivains de la diaspora.
Il a fait remarquer que « de tout les temps, le thème des écrits a toujours varié » et « il y a toujours décalage de thème », ce qui explique la faible réception des romans togolais par le public.
L’exposant a également relevé les difficultés que la littérature togolaise rencontre notamment le manque de lecteurs et surtout l’absence de critiques sur les écrits togolais.
M. Théo Ananissoh — écrivain togolais résidant en Allemagne — a lui, fait savoir que « la plupart des romans togolais sont écrits en Europe, ce qui « ne correspond pas réellement à la réalité du Togo ».
« Le roman, c’est l’expression du vécu quotidien, c’est la vie de tous les jours », a-t-il souligné.
Par ailleurs Ananissoh a salué la vitalité de la littérature togolaise, vitalité qui se remarque à l’étranger. Pour finir, les deux écrivains ont plaidé pour un débat autour du goût des lecteurs. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA
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