Un 5e mandat s’ouvre vendredi pour Sepp Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998. Son seul adversaire, le prince jordanien Ali bin al-Hussein, qui n’a obtenu que 73 voix face aux 133 du président sortant, s’est retiré avant le second tour.
Sans surprise, Sepp Blatter a été réelu à la tête de la Fifa, vendredi 29 mai, à Zurich. « Je promets de donner une Fifa plus forte à mon successeur », a déclaré l’heureux candidat. Cette élection se tient alors que l’instance est frappée par un scandale de corruption planétaire.
Président en exercice depuis 1998, le victorieux candidat s’offre ainsi un cinquième mandat de quatre ans à l’âge de 79 ans. Une réélection obtenue après le retrait du prince Ali avant le second tour. Au premier tour, Blatter avait obtenu 133 voix, le prince Ali, 73.
Des débuts modestes à la Fifa
Le Suisse est entré dans l’instance en 1975 comme directeur des programmes de développement, la Fifa ne comptant alors qu’une dizaine d’employés. La légende veut même que Blatter soit un jour allé emprunter de l’argent à une banque pour payer leurs salaires. Aujourd’hui, les réserves de l’instance suprême du foot mondial se montent à 1,5 milliard de dollars (1,36 milliard d’euros).
Car en 40 ans, ce sport est passé du quasi-artisanat au business mondialisé. Une révolution que Blatter a accompagnée pas à pas.
« La Fifa a commencé à grandir au moment où le foot est devenu mondial, universel, a-t-il souligné vendredi avant l’élection. Joao Havelange, mon prédécesseur, m’avait dit: ‘Tu as créé un monstre.’ C’est le mariage de la télévision et du foot qui a fait cette explosion économique de la Fifa. »
« L’âge n’est pas un problème »
Le président de l’instance n’a pas hésité à monter au créneau pour faire taire les critiques liées à son âge avancé : « Je me sens en forme, l’âge pour moi ce n’est pas un problème », assurait ce polyglotte lors d’un entretien récent avec quelques médias, dont l’AFP.
« Il y a quatre ans, on m’a demandé si c’était mon ultime mandat. À ce moment-là, j’étais convaincu que c’était mon dernier… mais les choses ont changé et j’ai changé d’avis », ajoutait-il simplement. FIN
SOURCE : AFP