L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a organisé ce mercredi à Lomé une rencontre d’échanges avec les professionnels des médias dans le cadre de la 22è journée internationale de la liberté de presse célébrée le 03 mai dernier, a constaté une journaliste de Savoir News.
C’est à « La Maison de la Presse » que s’est tenue cette rencontre qui a vu la participation de Mme Kouméalo Anaté (ministre de la communication), M. Kokou Tozoun (président de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication/HAAC), Mme Patricia Adjisséku (secrétaire général de l’UJIT) et M. Augustin Sizing (président de l’Observatoire Togolais des Médias/OTM).
Étaient aussi présents M. Jean Paul Agboh, président du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et Michel Olabiiré da Cruz, chargé d’information au Centre d’Information des Nations Unies (CINU).
Cette rencontre d’échanges a permis dans un premier temps de délivrer le message conjoint du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et du Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme le 03 mai dernier à l’occasion de la célébration de la liberté de la presse dans le monde entier.
Selon les Nations Unies, « pour que la paix et le développement soient durables, il faut respecter les droits humains. Chacun doit pouvoir librement chercher, recevoir et transmettre des connaissances et des informations sur quelque support que ce soit, en ligne et hors ligne. Un journalisme de qualité permet aux citoyens de prendre des décisions éclairées quant au développement de la société. Il contribue également à dénoncer les injustices, la corruption et les abus de pouvoir. Pour cela, il faut que le journalisme puisse prospérer dans un environnement favorable et travailler de façon indépendante, sans ingérence indue et en toute sécurité ».
En revenant sur le contenu de ce message, la secrétaire générale de l’UJIT a promis la reprise des négociations collectives, afin que le journaliste togolais puisse vivre dans de meilleures conditions.
« Oui nous devons laisser le journalisme prospérer quand nous savons que les médias libres transforment les sociétés en mettant en lumière, le processus de prise de décision et en permettant ainsi aux individus de prendre le contrôle de leur destinée. Dans ce contexte, la liberté de la presse joue un rôle crucial dans la transformation de la société en redéfinissant ses aspects politiques, économiques et sociaux. Aussi pensons nous qu’avant que le journalisme n’atteigne cette prospérité, il est nécessaire que le journaliste vive de son travail décemment. C’est pourquoi nous prenons l’engagement de reprendre dans les prochains jours, les négociations collectives », a-t-elle souligné.
Aussi durant la rencontre, l’OTM a présenté un rapport sur l’état de la presse togolaise du 03 mai 2014 au 03 mai 2015.
Selon ce rapport, les médias togolais ont quelque peu évolué durant cette période surtout avec l’organisation des états généraux de la presse togolaise (du 30 juin au 02 juillet 2014) et un monitoring spécial de l’élection présidentielle du 25 avril dernier.
Cependant beaucoup de difficultés restent à relever pour faire face au défi du professionnalisme et de la transformation des organes de presse en véritable entreprises de presse.
« En dressant l’état de la liberté de la presse au Togo, vous avez montré que la presse togolaise est à un important tournant de son histoire. Elle devra relever à la fois des défis liés à la professionnalisation, à la gouvernance et à l’éthique mais aussi à l’adaptation à un environnement technologique », a confié pour sa part M. Tozoun.
« C’est pourquoi j’exhorte les membres du comité de suivi des résolutions issues des états généraux de la presse à travailler d’arrache-pied pour la concrétisation des décisions », a-t-il poursuivi.
Notons que la 22è journée internationale de la liberté de la presse a retenu comme thème : « Laisser le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique ».
Il faut rappeler que le 03 mai a été proclamée journée internationale de la liberté de la presse par l’assemblée générale des nations unies depuis 1993.
C’est une occasion pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, évaluer la liberté de la presse, défendre les médias des attaques contre leur indépendance, se souvenir des journalistes tués parce qu’ils faisaient leur devoir. FIN
Chrystelle MENSAH
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