Jeunesse togolaise et développement: Le Conseil National des Rencontres Solidaires a échangé avec des apprentis artisans vendredi à Lomé

Le Conseil National des Rencontres Solidaires (CNRS), initiative visant à éveiller et à impliquer la jeunesse togolaise dans le processus de développement du pays, a échangé ce vendredi avec quelques apprentis du secteur de l’artisanat à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), a constaté l’Agence Savoir News.

Secteur utile de l’économie togolaise, l’artisanat contribue à 18% du Produit National Brut (PNB) et 60% des activités de base au Togo sont des activités d’artisanat. 60% également des jeunes de la population togolaise ont moins de 25 ans.

Il s’agissait donc pour le CNRS de sensibiliser autour du thème : »Jeune apprenti, tu vas réussir », les apprentis couturier(e)s, menuisiers, coiffeurs et coiffeuses, et bien d’autres à se prendre en charge, à prendre soin de leurs apprentissages, à prendre en main leur avenir malgré les difficultés qu’ils rencontrent. Ces jeunes apprentis ont par ailleurs écouté des témoignages et conseils de quelques de leurs aînés et du Président de la Chambre Régional des Métiers. Ils ont été aussi exhortés à profiter des différents mécanismes mis en place par le gouvernement pour résorber le chômage, à la fin de leurs formations.

« Aujourd’hui, vous avez la chance que l’Etat togolais a mis en place des mécanismes comme l’ANPE, le FAIEJ et l’AJSEF qui vous aident à vous prendre en charge à la fin de votre formation. Vous avez donc une opportunité, prenez-là, ne croisons pas les bras, ne dormons pas chez nous, levons-nous jeunes togolais pour l’avenir de notre pays », a lancé Lovejoyce A. Amavi, Consultant en Communication, Coordonnateur Projet et Président du CNRS qui les a également invités à prendre des initiatives privées et ne pas forcément attendre l’Etat.

Créé récemment, l’AJSEF est un crédit destiné aux jeunes en fin d’apprentissage (coiffure, menuiserie, maçonnerie, soudure, couture etc…) ou diplômé sans emploi ayant envie de se prendre en charge à travers l’auto-emploi dont l’âge est compris entre 18 et 40 ans maximum. Ils doivent appartenir à un groupe solidaire de 2 à 4 personnes.

Le montant maximum du crédit est de 300.000F CFA avec un taux d’intérêt de 8% l’an pour les cycles, remboursable sur 12 mois maximum, avec un temps différé de 3 à 6 mois selon les cas. La solidarité du groupe et la garantie du matériel financé constituent la caution. Le droit d’entrée est de 2.500 par membres pour deux cycles.

L’idée des rencontres solidaires -inspirées par une  » remarquable absence » de la jeunesse togolaise lors de la première édition du Africa Best Practices Forum tenu courant février dernier- , a expliqué M. Amavi, c’est de pouvoir rassembler dans un même cadre d’échanges les pouvoirs publics qui mettent en place des mécanismes pour la jeunesse, le secteur privé qui organise les différents corps de métiers, les différents secteurs et les jeunes qui attendent de l’Etat et du secteur privé, des réponses à leurs problématiques.

Les premières rencontres solidaires se sont déroulées le 26 mars dernier. Rencontres au cours desquelles les jeunes universitaires et diplômés étaient à l’honneur.

« Nous voulons passer partout où besoin sera ou on nous appellera pour former et sensibiliser les jeunes à se lever pour qu’il y ait un réveil sensible de cette jeunesse, pour qu’elle ne reste ni dans la révolte ni dans le désespoir ou encore dans l’envie de quitter ce pays parce qu’il y a des choses qui peuvent être faites ici chez nous », a souligné le président du CNRS. FIN

Anani Elom AGBOH

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