La marche annoncée ce mercredi par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour dénoncer le mutisme du gouvernement face à leurs revendications, n’a pu se tenir, les lieux étant très tôt bouclés par des forces de l’ordre, a constaté l’Agence Savoir News.
La manifestation a été interdite par le ministère de l’administration territoriale, la STT n’ayant pas pas encore effectué « l’ensemble des démarches et des formalités relatives à la déclaration de son statut et de son existence juridique ».
Les responsables de la STT avaient reçu des correspondances du ministère de l’administration territoriale et de la Délégation spéciale de Lomé.
La marche qui devrait partir du rond point Tokoin-trésor pour chuter au ministère de la fonction publique, n’a même pas démarré. Un bon cordon de forces de l’ordre a contraint les +marcheurs+ — habillés pour la plupart en rouge — à se confiner dans un petit coin de la rue en face du Centre Communautaire de Tokoin.
En lieu et place de la marche, les responsables de la STT ont plutôt animé un sit-in pendant quelques minutes, avant de se disperser. Aucun incident n’a été enregistré.
Selon Mme Oloukounlé Lawson-Nadou, coordonnatrice générale de la STT, en matière de syndicat, « ce n’est pas le dépôt légal qui nous légalise ».
« Le dépôt légal est une formalité administrative que les syndicats doivent faire, mais ce n’est pas cette procédure qui nous légalise. Le syndicat est légal dès le jour de son congrès, et nous avons fait notre congrès depuis le 6 février dernier. Nous ne voyons pas pourquoi les autorités nous interdisent cette marche », a-t-elle expliqué.
« Cette interdiction est une violation flagrante du droit syndical dont se rend notre gouvernement », a ajouté Mme Lawson-Nadou.
« La campagne ayant été annoncée pour le 10 avril. La STT suspend ses activités jusqu’après les résultats de l’élection présidentielle. Nous sommes une centrale syndicale et nous ne menons nos actions que dans le cadre syndical », a-t-elle souligné.
En gros, la STT exige une augmentation des salaires des 52.000 agents de l’Etat. Précisons que la STT et le gouvernement sont à couteaux tirés depuis quelques semaines, un véritable bras de fer qui est pour le moment loin de trouver une solution.
Les responsables de la Synergie ont claqué la porte des négociations, exigeant des discussions directes avec le gouvernement. Les grèves déclenchées par la STT ces dernières semaines, ont fortement paralysé les centres de santé et les écoles. FIN
Junior AUREL
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