Le travail abattu par le +comité de consolidation et de vérification du fichier électoral+ et les résultats obtenus, permettent d’aller à la présidentielle le 25 avril « dans des conditions acceptables », a affirmé ce mercredi lors d’une conférence de presse le général Siaka Sangaré, chef de la mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Ce dernier a exposé aux professionnels des médias, le rôle qui était assigné à sa délégation et l’ensemble du travail abattu.
Le travail s’est déroulé au sein d’une structure dénommée +Comité de consolidation et de vérification du fichier électoral+.
Ce comité qui comprend également des experts des candidats à la présidentielle, a effectué son travail dans une démarche inclusive, suivant une méthodologie bien définie, a souligné le général : faire un état des lieux du fichier de 2013, intégrer les données issues de la révision de 2015, procéder à la recherche des anomalies et proposer des solutions. Plusieurs anomalies ont été relevées notamment des inscriptions multiples, la détection des mineurs et des étrangers. Environ 4.316 doublons ont été détectés dans le fichier de 2013.
Quelque 2.643.397 électeurs, soit 75% ont été enregistrés sur la base de témoignages. 22% d’électeurs avaient présenté leurs cartes d’identité.
« Ce système n’est pas propre au Togo. Mais seulement, la fiabilité des informations n’est pas garantie. C’est une insuffisance, une faiblesse de nos fichiers en Afrique. Le problème fondamental réside dans la modernisation de l’état civil », a-t-il souligné.
Selon le général Siaka Sangaré, le fichier obtenu après trois semaines de travail abattu, « est un fichier consensuel ». « Un fichier est fiable quand il est consensuel », a-t-il souligné.
« Le fichier électoral n’est pas parfait, il est perfectible. Son état actuel permet de tenir le scrutin du 25 avril », a-t-il poursuivi.
« Nous avons travaillé en toute indépendance et en toute liberté. Le travail que nous avons abattu et les résultats auxquels nous sommes parvenus, nous permettent d’aller à des élections dans des conditions acceptables », a martelé le général, précisant que plusieurs recommandations ont été également formulées à l’issue des travaux.
Mardi, l’opposition de son côté, s’est dite « rassurée » du contenu du fichier électoral, après le travail abattu par les experts de l’OIF. Ce fichier est contesté depuis plusieurs semaines par l’opposition qui dénonce de « graves anomalies ».
« Nous avons discuté d’un sujet qui nous préoccupait énormément: le fichier électoral. Et le compte rendu qui nous a été fait par la délégation de l’OIF montre que CAP 2015 avait raison d’attirer l’attention sur le caractère corrompu de ce fichier. Nous sommes rassurés par le faite que les anomalies ont été détectées et corrigées. La délégation a fat tout ce qui était en son pouvoir, avec les contraintes de temps, pour nous présenter un fichier qui soit à peu près acceptable », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, présidente du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015), à la fin de la réunion du comité de suivi du processus électoral.
Au total 3.509.258 électeurs seront appelés à voter le 25 avril. Ils seront répartis dans 8.994 bureaux de vote.
Rappelons que la campagne électorale doit s’ouvrir le 10 avril pour prendre fin le 23 avril. Cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et le chef de l’opposition Jean Pierre Fabre sont en lice pour ce scrutin présidentiel à un tour. FIN
Junior AUREL