Le bras de fer entre le gouvernement et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) « va continuer jusqu’à ce que le gouvernement se rende compte qu’il faut discuter avec la Synergie », a martelé ce dimanche Dr. Gilbert Tsolenyanou, porte-parole de la STT.
« Je pense qu’après la tournée des ministres du gouvernement, il est aujourd’hui clair que s’ils sont sincères et honnêtes, ils doivent savoir qu’il est important de discuter avec la Synergie, parce que le message est resté le même », a-t-il souligné sur la chaîne de télévision privée LCF.
« Le bon sens voudrais que le gouvernement accepte de recevoir la Synergie. Nous savons qu’ils sont grands, nous l’admettons d’ailleurs. Mais, c’est le grand qui fait le pas vers le petit. Donc pour montrer à la face du monde leur grandeur, je pense qu’ils doivent faire le pas vers le petit que nous sommes », a poursuivi Dr. Tsolenyanou.
« Nous sommes certains d’une chose : nous les travailleurs, la manière dont nous sommes déterminés, nous irons jusqu’au bout ».
La STT a durcit le ton cette semaine, appelant à une nouvelle grève de lundi à vendredi pour dénoncer le « mutisme du gouvernement ».
Les responsables de la STT n’entendent plus se retrouver à la même table de négociation avec les autres centrales syndicales. Ils exigent des discussions directes (discussions +B to B+, selon leur propre terme) avec le gouvernement, après avoir claqué la porte des négociations.
« C’est un faux-fuyant. Je dis bien que c’est un faux-fuyant, parce que le gouvernement a déjà eu des discussions exclusives avec la STT, et à plusieurs reprises », avait réagi ce dimanche sur Nana Fm, le ministre de l’enseignement supérieur Octave Nicoué Broohm.
« Nous venons de sortir des négociations intenses. Ils ont pris des engagements, ils ne les ont pas respectés et ils font croire au monde entier — parce qu’ils sont sur tous les réseaux sociaux, soutenus par ceux qui veulent évidemment atteindre d’autres objectifs — qu’ils sont des victimes », avait-il souligné, avant d’avertir : « Celui qui veut enseigner, qu’on le laisse enseigner.
Que celui qui veut faire grève, reste à la maison. Sa grève est illégale, il en assume les responsabilités. C’est aussi simple ».
Précisons que les grèves déclenchées par la STT ont surtout paralysé les secteurs de l’éducation et de la santé. Situation qui a poussé des élèves à descendre dans les rues de certaines villes pour exiger la reprise normale des cours. L’administration togolaise compte environ 52.000 agents de l’Etat dont plus de 39.000 enseignants.
Rappelons que la STT exige la satisfaction totale des points qui figurent sur sa plateforme revendicative à savoir : doubler les salaires des travailleurs, redresser la grille, augmenter l’allocation familiale et trouver une prime de déplacement aux fonctionnaires. FIN
Edem Etonam EKUE
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