Quelque 75 Chefs de cantons de la région de la Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont entamé ce jeudi, deux jours de formation sur le processus électoral en vue d’une présidentielle apaisée le 15 avril prochain, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Les travaux ont été ouverts par le Préfet de la Kozah, le Colonel Bakali Hèmou Badibawu en présence de M. Pierre Antoine Archange (Représentant de Mme la Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement/PNUD).
Organisée à l’initiative du ministère de l’administration territoriale de la décentralisation et des collectivités locales, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et le soutien financier de l’Allemagne, cette formation vise notamment à imprégner ces gardiens des Us et coutumes du processus qui mènera à une élection présidentielle libre, transparente, sincère et apaisée.
Ces chefs cantons sont appelées, par leur comportement, leurs actes, et du fait de la grande influence dont ils jouissent au sein de la société, à aider à la bonne tenue des élections transparentes, crédibles, équitables et apaisées.
Au total trois thèmes seront développés à savoir : « Rôle et responsabilité des préfets, et des PDS des préfectures et communes dans le processus électoral », « Neutralité et impartialité dans le processus électoral » et « Prévention de conflits en période électorale ».
Selon le Préfet de la Kozah, la chefferie traditionnelle est une importante institution du pays clairement consacrée par la constitution.
« Nous savons tous aujourd’hui plus qu’hier que les chefs traditionnels en plus de leurs attributions, jouent un rôle important dans les domaines parajudiciaires et du développement local (…). C’est le lieu de vous inviter à faire montre d’attention particulière afin d’en tirer meilleur profit », a souligné le Colonel Bakali Hèmou Badibawu, invitant ces chefs traditionnels à « prêter une oreille attentive » tout en soulevant toutes les inquiétudes pour une parfaite réussite de ce conclave.
Pour M. Pierre-Antoine Archange, ces chefs cantons constituent aujourd’hui une « force tranquille qui permet d’amener les institutions politiques traditionnelles en cohérence avec la gouvernance démocratique moderne ».
« Votre seule présence est gage d’adhésion au processus enclenché pour une élection présidentielle transparente et paisible, le 15 avril prochain. C’est sur vous que nous comptons pour fournir le soutien dans vos cantons respectifs, pour assister les électeurs dans l’exercice de leurs droits, pacifier l’environnement et faciliter le déploiement des compétiteurs dans le respect de la légalité et de la neutralité », a-t-il souligné.
Cette formation se déroule également à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé) au profit des chefs cantons de la région Maritime. Ceux de la région des Plateaux-Est et de la région des Savanes ont suivi la même formation à Notsé et à Dapaong.
La boucle sera bouclée par les chefs de cantons de la région des Plateaux/Ouest et et de la région centrale les 23 et 24 mars à Kpalimé et à Sokodé.
Au moins 387 Chefs de cantons seront formés sur l’ensemble du pays. Cette formation est assurée par une équipe de formateurs nationaux et internationaux et s’inscrit dans la continuité du programme qui a démarré le 10 mars à Lomé par la formation des Préfets, Présidents de Délégations Spéciales de Préfectures et Présidents de Délégations Spéciales de Communes.
Rappelons qu’au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre sont en lice pour ce scrutin présidentiel à un tour. FIN
Photo @ PNUD
De Kara, Peter MALOUMBA/ Rédaction
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