Menace de nouvelle grève : « Tout agent public qui suivra ces mouvements d’ordre de grève le fera à ses risques et périls et s’expose à la rigueur de loi » (Gourdigou Kolani)

Le bras de fer entre le gouvernement et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) se poursuit. Face à une nouvelle menace de grève dans le secteur public, le ministre de la fonction publique Gourdigou Kolani est monté au créneau ce mercredi, mettant en guerre tous les agents du secteur public qui observeront une éventuelle grève de la STT.

Selon ce dernier, les discussions entamées avec les centrales syndicales ont pour le moment « permis en partie de trouver des solutions à certaines des revendications des travailleurs ».

« Les points de désaccord qui pour la plupart, nécessitent des clarifications, font actuellement l’objet de discussions et d’échanges au sein d’un comité technique de suivi des accords entre des délégués des Organisations syndicales et des techniciens représentant le gouvernement », a souligné le ministre sur le plateau de la télévision nationale.

« Force est de constater qu’en marge de ces travaux du comité technique de suivi consensuellement mis en place, une certaine centrale syndicale appelle encore les agents publics et ceux du secteur para-public à observer des actions de cessation de travail précédées et suivies de sit-in sur les lieux de travail », a-t-il poursuivi.

Pour M. Gourdigou Kolani ces différentes actions lancées par la STT « sortent du cadre légal et réglementaire et ne se fondent sur aucune base juridique ».

« Par conséquent, tout agent public qui suivra ces mouvements d’ordre de grève et de sit-in, le fera à ses risques et périls et s’expose à la rigueur de loi en vigueur », a-t-il martelé, précisant qu’aucun agent du secteur public ne sera radié.

Ce dernier a invité les ministres et secrétaires d’Etat à lui faire tenir « régulièrement la liste des agents publics grévistes ou qui auront suivi des mouvements de sit-in, ou qui feront juste irruption temporaire sur les lieux de travail sans toutefois s’occuper effectivement des tâches qui leur sont confiés ».

Rappelons que tous les mouvements de grève déclenchés par la STT ont fortement paralysé la santé et l’éducation, la Synergie étant bien implantée dans ces deux secteurs. Cette situation a d’ailleurs poussé certains élèves à descendre dans les rues de certaines villes pour exiger la reprise normale des cours. Certains n’hésitent pas à +déloger+ leurs camarades des cours privés, occasionnant parfois des blessés.

La STT exige la satisfaction totale des points qui figurent sur sa plateforme revendicative, à savoir : doubler les salaires des travailleurs, redresser la grille, augmenter l’allocation familiale et trouver une prime de déplacement aux fonctionnaires. L’administration publique togolaise compte plus de 50.000 fonctionnaires. FIN

Edem Etonam EKUE

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